Comme lors des premier et deuxième tours, Matthieu Pavon a rendu une carte solide de 72 (+1) qui lui permet de terminer cet Open britannique sur une bonne note. Le n°1 français, qui a franchi le cut pur la première fois au « British », a terminé le tournoi dans le top 50. Il s’est réjoui de son attitude face au défi proposé par le vent ce dimanche.
De notre envoyé spécial à Troon, G.B.
GOLF PLANETE : Comment était le parcours aujourd’hui, avec un vent de nouveau assez fort, mais différent des jours précédents, de trois-quarts face sur l’aller ?
Matthieu PAVON : On est retombés sur une configuration similaire des deux premiers jours, je trouve, avec une exigence d’adaptation à ce fort vent qui a soufflé je pense autour de 30 km/h. Mon seul objectif aujourd’hui, c’était de battre le parcours. Je n’y suis pas arrivé mais je suis satisfait de mon attitude. Je me suis accroché, après ce double bogey au 5 qui m’a fait mal.
G.P. : Au 5, vous êtes assez malchanceux avec une balle enfoncée injouable dans le bunker, et une virgule sur la tentative pour sauver le bogey. Comment on reste concentré après un tel coup du sort, alors qu’on est assez loin au classement ?
M.P. : Cette semaine, le bilan des bunkers n’a pas été hyper bon pour moi (sourire)… Je me suis retrouvé trois fois « pluggé » dans la lèvre. Mais c’est comme ça, il y aura des semaines où on aura un peu plus de réussite. Mais si j’avais tapé un bon coup avant, je n’aurais pas fini dans le bunker. C’est de la malchance, mais ça vient d’un mauvais coup.
Je savais qu’il allait y avoir des occasions de birdies ensuite. Je me sentais « bien dans le ballon » donc ça m’a aidé à tenir le cap. Je tire un bilan positif de cette semaine. Je voulais franchir un cut en Majeur cette année, j’en ai réussi trois (12e au Masters, 5e de l’US Open). Mission plus qu’accomplie.
G.P. : Vous n’avez pas battu le parcours (72, 72, 77 et 72 sur ce par 71) mais vous avez battu aujourd’hui le fameux par 3 du 8, le « Postage Stamp » (birdie après des bogeys lors des 2e et 3e tours), c’est une petite victoire non ?
M.P. : Oui, ça aussi c’était le petit objectif un peu « inside » de ma partie (sourire) ! J’en avais marre de l’envoyer dans un des bunkers (3 jours de suite). Aujourd’hui, j’ai eu beaucoup de chance, elle est restée en suspens, à quelques centimètres de dévaler la pente. J’ai su bien en profiter.
Battre le « Postage stamp » était un petit objectif perso, j’en avais marre d’envoyer la balle dans les bunkers !
G.P. : Avez-vous pris beaucoup de plaisir aujourd’hui ? On vous a vu aller chercher un birdie au 16 en jouant un superbe coup de driver sur le fairway, mais aussi taper deux sublimes coups de fer sur les par 3 du 14 et du 17 balayés par un vent gauche-droite. Il fallait être très créatif.
M.P. : Oui, c’est ce que demande ce Majeur. Je ne suis pas un gros fan de ces links, surtout sur le plan visuel. Mais pour gagner un Majeur et en particulier celui-ci, il faut être capable de créer des coups. A « The Open », c’est là où on va prendre du plaisir, à taper des coups qu’on n’a pas l’habitude de jouer. C’est ici qu’on voit le joueur le plus créatif.
G.P. : Désormais, place aux Jeux olympiques pour vous. Comment abordez-vous cette épreuve si particulière, en France, à Paris, sur le Golf National ?
M.P. : J’espère qu’on jouera le Golf National en conditions de jeu fermes. J’y vais avec l’envie de gagner. Comme à chaque tournoi auquel je participe…
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