
Avant son passage sur le LIV Golf, le nom de Phil Mickelson circulait de manière unanime pour proposer l’Américain comme un futur capitaine américain incontesté de la Ryder Cup. Les choses ont bien changé depuis.
Au lendemain de la défaite américaine à Bethpage, après les échecs de Keegan Bradley à New York, certains fans américains pensent toujours que « Lefty » est la solution. « Je suis flatté, mais ce n’est pas le cas », a-t-il répondu, réitérant ses commentaires de début de semaine dans lesquels il excluait catégoriquement un retour au sein de l’équipe dirigeante de la PGA of America en 2027.
Un retour au bercail pour Phil Mickelson, catalyseur du groupe de travail (appelé Task Force) malheureux mis en place après l’explosion de 2014, a toujours semblé fantaisiste. Mais quelle sera la prochaine étape pour les États-Unis ?
Tiger Woods est bien sûr le favori pour le match qui se déroulera dans deux ans à Adare Manor. Woods est un grand ami de JP McManus, le propriétaire du resort irlandais, et, ne pouvant plus beaucoup jouer au golf en raison de son état de santé, il serait un choix judicieux, ayant certainement le temps de s’investir dans une candidature pour accueillir son nouveau rôle de capitaine de Ryder Cup.
Cependant, tout le monde n’est pas convaincu que Woods soit l’homme de la situation pour renverser la tendance, son nom ne fait pas l’unanimité à tel point que Phil Mickelson lui même a commencé à explorer d’autres options, pour le moins incongrues.
Un capitaine venu du basketball ?
« Le golf est un sport individuel qui ne fait pas appel au travail d’équipe, au soutien, au partenariat, à l’analyse d’équipe, et qui ne prend pas en compte les différents traits de personnalité, etc. Les Européens eux disposent d’un modèle qui enseigne et prépare leurs capitaines à ces compétences. Les États-Unis ont un nouveau modèle tous les deux ans, avec peu de continuité », a ainsi commencé le vainqueur de Majeurs.
« Si un entraîneur comme coach K ou Lou Holtz ou quelqu’un de similaire prenait la relève, y aurait-il un modèle qui serait conservé ou cela serait-il abandonné pour repartir de zéro juste après ? Si tel était le cas, ce serait une perte de temps et d’efforts et cela ne vaudrait pas la peine de s’y atteler. »
Le « Coach K » auquel Mickelson fait référence ici est Mike Kryzewski (photo), un célèbre entraîneur de basket-ball universitaire qui a dirigé l’équipe de l’université Duke pendant 42 saisons. Il a également aidé l’équipe nationale masculine américaine à remporter trois médailles olympiques et est réputé pour ses qualités de leader.
Holtz, quant à lui, est un entraîneur de football américain chevronné, connu pour galvaniser les équipes de football universitaire.
Rien ne va plus dans l’encadrement américain, et la leçon de Bethpage commence déjà à produire ses premiers remous en coulisses.
Photo : RONALD MARTINEZ / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP