
Le PGA Tour continue de changer de visage sous l’impulsion de Brian Rolapp : nouveaux cadres venus de la NFL, réforme du calendrier et événements sponsorisés par des influenceurs. Un changement profond qui marque l’entrée du golf pro dans une nouvelle ère, plus exclusive, jeune et numérique – mais qui ne plait pas forcément à Rory McIlroy.
Une révolution s’accélère sur le PGA Tour. Brian Rolapp avait assuré à son arrivée à la tête du PGA Tour vouloir le « transformer en profondeur ». Il chamboule aujourd’hui son nouveau terrain de jeu : l’ancien cadre de la NFL n’a ainsi pas hésité à engager d’autres anciens dirigeants du football américain (Dhruv Prasad et Paul Hicks), et il multiplie les annonces fortes pour refaçonner l’un des plus gros circuits professionnels au monde.
« Depuis le premier jour, je me suis engagé à prendre les mesures nécessaires pour assurer le succès durable du PGA Tour, a-t-il déclaré dans un communiqué de presse. Au cours de mes 90 premiers jours à ce poste, nous avons identifié des opportunités pour intégrer davantage nos équipes et ajouter de nouvelles capacités afin d’accélérer notre croissance, dans l’intérêt de nos spectateurs, de nos joueurs et de nos partenaires. »
Le golf n’a pas besoin de devenir comme la NFL.
Rory McIlroy
Rory McIlroy, qui avait initialement affirmé que l’expérience de Brian Rolapp pourrait s’avérer « incroyable » pour le PGA Tour, vient pourtant de tracer une ligne dans le sable :
« Le golf n’a pas besoin de devenir comme la NFL. Il n’a pas besoin d’être comme ces autres sports. Le golf est le golf, et c’est très bien ainsi. Lun des grands avantages du golf, c’est qu’il s’agit davantage d’un sport participatif que d’autres jeux ou sports qui sont principalement, disons, le football américain ou le basket-ball, a-t-il commenté en Inde, où il s’est largement exprimé sur le développement du golf. J’aimerais que plus de gens regardent le golf. Ce serait formidable. Mais je serais plus intéressé par le fait d’amener plus de gens à pratiquer ce sport, et je pense que lorsque les gens pratiquent ce sport, ils apprennent et peuvent reconnaître ce qu’est le golf, ce qu’il représente, ainsi que l’étiquette et les valeurs auxquelles il faut adhérer lorsqu’on pratique ce sport. »
Un calendrier bouleversé ?
Brian Rolapp semble être confronté à une tâche impossible. Il doit développer le golf professionnel tout en préservant tout ce qui le rend différent – sans détruire son âme.
Son obsession pour le changement était déjà allée jusqu’à la création d’un comité, présidé par Tiger Woods, chargé des futurs tournois, de repenser la saison régulière, les play-offs et l’intersaison selon trois principes : égalité des chances, rareté des confrontations entre stars et clarté du calendrier.
Billy Horschel plaide de son côté pour une réforme encore plus radicale, qui semble aller dans le même sens. « Je soutiens un calendrier à 25 tournois où chaque compétition serait d’importance égale, avec 120 joueurs, a-t-il expliqué à The Fried Egg Podcast. Cela renforcerait la qualité et garantirait à chaque joueur à plein temps la possibilité de participer à tous les tournois. »
Un nouveau souffle avec Good Good Golf
Mais cela ne semble pas faire partie des plans de Brian Rolapp : le PGA Tour s’est associé au duo de YouTubeurs de Good Good Golf, qui sponsoriseront un nouvel événement des FedExCup Fall au Texas dès novembre 2026. C’est une ouverture vers de nouvelles audiences, plus jeunes et connectées.
Le seul problème, c’est que Rory McIlroy n’y participera sans doute pas. Dans une interview accordée à Golf Digest, le Nord-Irlandais avait affirmé ne pas être un grand fan du golf sur YouTube…
Photo : Tracy Wilcox / PGA TOUR