
Exit le PGA Tour, Antoine Rozner retrouve les fairways à Crans-Montana après trois semaines de vacances. Le Racingman va enchaîner en Europe, avec le BMW PGA Championship et le FedEx Open de France, avant de retrouver les États-Unis début octobre pour les tournois du FedEx Cup Fall.
Propos recueillis par Nathan CARDET, à Crans-Montana
Souriant à la sortie d’une séance de practice, le triple vainqueur sur le circuit européen est revenu sur ses premiers mois sur le PGA Tour et sur la différence de niveau qu’il y a avec le DP World Tour. Le golfeur de 32 ans, 148e de la FedEx Cup, retrouvera le sol américain début octobre avec la ferme intention d’accrocher un gros résultat qui lui a manqué et de conserver ainsi ses droits de jeu sur le PGA Tour. Pour cela, il devra intégrer le top 100 du classement général à la fin du mois de novembre.
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GOLF PLANETE : Cette pause de trois semaines vous a-t-elle fait du bien ?
Antoine ROZNER : Ça fait du bien de pouvoir faire de vraies vacances dans une période un peu creuse de la saison. On recharge les batteries, on se sent beaucoup mieux et beaucoup plus prêt à performer quand on revient. À l’inverse, se remettre dans le rythme peut prendre un peu de temps, mais ça fait quand même plus de bien que de mal.
G.P. : Comment avez-vous construit votre calendrier avec ce retour sur le DP World Tour ?
A.R. : Il n’y a qu’un tournoi isolé en septembre en Californie sur le PGA Tour (Ndlr, Procore Championship, 11 au 14 septembre). Donc je me suis dit que si je le sautais, ça me permettait de jouer ces très beaux tournois en Europe. Ce sont des épreuves que j’apprécie énormément. On est beaucoup à avoir fait ce choix d’ailleurs.
G.P. : Des objectifs sur ces épreuves en Europe ?
A.R. : J’ai toujours envie de performer, que ce soit sur le DP World Tour ou le PGA Tour. Mais je n’ai pas mis d’objectif particulier sur le papier. Après, on ne sait pas ce qui peut se passer si on se met à très bien jouer. Mais aujourd’hui, ce qui est prévu, c’est de retourner aux États-Unis à partir d’octobre pour les derniers tournois qui me restent.
Il va falloir y retourner avec de très bonnes intentions, beaucoup d’envie et tout faire pour y rester l’année prochaine
G.P. : Quel bilan tirez-vous de cette première saison sur le PGA Tour marquée par de nombreux cuts (15 sur 17) mais sans gros résultat ?
A.R. : Il y a du positif : le jeu a été hyper régulier sur tous les types de parcours, tous les types d’herbe, donc ça, c’est quand même hyper positif. Mais ce sont des tournois qui sont plus durs avec des plateaux plus relevés, donc il y a de la déception de ne pas avoir réussi à faire un très gros résultat. Sans faire de top 5, c’est très difficile sur le PGA Tour d’intégrer le top 100 de la FedEx Cup. Je n’ai pas réussi non plus à me qualifier pour des Signature Events, c’est un petit regret. Il va falloir y retourner avec de très bonnes intentions, beaucoup d’envie et tout faire pour y rester l’année prochaine.
G.P. : Vous allez arriver sur des tournois avec des champs un peu plus ouverts également…
A.R. : Il n’y aura pas les joueurs du top 50, c’est indéniable. Mais il y a aussi des garçons en face qui jouent très bien au golf. Il va falloir très bien jouer de mon côté. Les gros résultats ne viennent pas comme ça. Je bosse dur tous les jours pour y arriver.
J’ai quelques petits regrets, j’ai loupé deux ou trois belles opportunités
G.P. : Vous sentiez-vous proche de ces gros résultats ?
A.R. : Ce n’était pas loin. Après, j’ai quelques petits regrets, j’ai loupé deux ou trois belles opportunités. Notamment à Dallas (Ndlr, 13e du CJ CUP) où je ne finis pas très bien sur les trois derniers trous et ça me coûte très cher parce que ça m’aurait donné accès à un Signature Event. Au Canada également, je fais un finish un peu moyen et je finis 24e. Ce sont des leaderboards tellement serrés, ça se joue à chaque fois à un ou deux coups. C’est dur, il faut arriver à saisir l’opportunité, et c’est ce que je n’ai pas réussi à faire cette saison.
G.P. : La plus grosse différence entre le PGA Tour et le DP World Tour, c’est le niveau du joueur moyen ?
A.R. : Le joueur moyen est beaucoup plus fort, c’est ce qui amène ces leaderboards aussi serrés. Comme je disais, un coup de plus ou de moins peut entraîner 15 ou 20 places d’écart. Les parcours sont également différents, je les trouve plus durs, plus pénalisants. Ça change un peu, même si à ce niveau-là, je trouve que je me suis plutôt bien adapté.
©Hector Vivas/Getty Images