
Sam Burns abordera le dernier jour en position de leader de son Open national. Le joueur de Louisiane est parvenu à conserver son point d’avance sur son compatriote J.J. Spaun et sur le vétéran australien Adam Scott. Viktor Hovland reste en embuscade. Victor Perez a perdu du terrain, mais il reste parfaitement placé pour réussir un gros coup.
Qu’il se joue en conditions sèches ou humides, le Oakmont Country Club demeure un “monstre”.
Les pluies diluviennes dans la nuit de vendredi à samedi ont tout de même un peu changé la donne. Les joueurs ont souffert, beaucoup souffert lors de ce « Moving Day ». Mais le terrain plus « soft » et l’absence de vent a permis aux leaders notamment d’éviter des gros éclats sur les cartes de score.
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Les deux hommes du dernier groupe, Sam Burns et J.J. Spaun, ne se sont presque pas lâchés d’une semelle de la journée. Leurs cartes de 69 sont presque à l’identique : seulement deux bogeys et trois birdies pour le joueur de Louisiane et le barbu de Californie.
Le premier a réussi quelques beaux sauvetages grâce à son wedging, le second a été solide du tee au green (15 greens en régulation).
BURNS WITH THE PERFECT LOW CHECK!
Incredible golf shots down the stretch at Oakmont. pic.twitter.com/nvrjH9gcLe
— U.S. Open (@usopengolf) June 14, 2025
Burns, le rêve américain ?
Pour ces deux-là, le rêve américain est à portée de driver. Burns a une carte de visite plus étoffée (5 victoires sur le PGA Tour dont les championnats du monde de match-play 2023) que son rival (un seul succès, le Valero Texas Open 2022).
Ils n’ont pas montré beaucoup de failles samedi. Qu’en sera-t-il dimanche pour la gagne ? Ils seront en tout cas séparés cette fois puisque Burns jouera en dernière partie aux côtés d’un joueur au palmarès bien plus impressionnant.
Le quarantaine toujours rugissante (44 ans pour être précis), Adam Scott, placé seulement à deux coups de Burns, espère que son expérience parlera. L’ancien vainqueur du Masters (2013) a réduit l’écart sur le leader à la faveur d’un superbe 68, en ne concédant lui aussi qu’un seul bogey.
Il est le seul homme du top 10 à posséder un Majeur à son palmarès. C’est aussi la septième fois qu’il aborde un dernier tour de Grand Chelem sur le podium. La première depuis 2018.
J’ai fait des erreurs stupides aujourd’hui. Je me suis bien battu, mais ces deux trois-putts, ça m’a tué
Scottie Scheffler
Hovland limite la casse
Quant à Viktor Hovland, à trois coups de la tête, il paraît capable de revenir de l’arrière avec son jeu toujours flamboyant. Le Norvégien s’est bien remis d’un mauvais départ pour jouer dans le par.
That is incredible!! 😮
Viktor Hovland knocks it close from the juicy stuff. pic.twitter.com/J5AxPi8ZEj
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Son grand jeu est sûrement le plus impressionnant du quatuor de tête, même s’il a lâché un mauvais drive à droite sur le 18e trou. Retrouvera-t-il un meilleur élan dans le sprint final ?
La meilleure carte du jour ce samedi a été signée par le 246e joueur mondial, Carlos Ortiz, auteur d’un 67 qui le place sur le podium provisoire.
Le Mexicain de 34 ans a un peu disparu des radars depuis qu’il est parti sur le LIV Golf, même s’il a récemment gagné sur l’Asian Tour à Macao. Avant ce exil, il n’avait jamais brillé en Majeur. Lors de ses neuf premières apparitions dans un tournoi du Grand Chelem, il avait manqué sept cuts et son meilleur résultat était une 52e place à l’U.S. Open 2019 à Pebble Beach.
Mi-mai, Ortiz est allé chercher sa qualification au Texas, lors des « Final Qualifying ». Tout comme un autre invité surprise du haut du leaderboard, le Danois Rasmus Neergaard-Petersen. Le Mexicain aurait pu être le seul homme du jour sans bogey, mais il a trébuché sur le trou 18.
Scheffler frustré
Désormais 11e, Scottie Scheffler aurait pu être lui aussi l’un des grands bénéficiaires du jour, mais le favori du tournoi a été freiné dans sa remontée vers les sommets par quatre fâcheux bogeys, dont deux d’entre eux concédés sur des tous petits putts.
Sur le trou n°1, il a concédé un trois-putts à huit mètres du trou. Après trois tours, il totalise quinze bogeys. C’est un (mauvais) record pour lui en 54 trous sur l’ensemble de sa carrière sur le PGA Tour.
« J’ai fait des erreurs stupides aujourd’hui, a reconnu le n°1 mondial. Je me suis bien battu, mais ces deux trois-putts, ça m’a tué. »
Même s’il ne souhaite pas de malheur à son ami Sam Burns, dont la petite famille (femme et enfant) partage une maison avec les “Scheffler” cette semaine, il faudra compter sur une défaillance des leaders pour voir le numéro 1 mondial remporter la 3e levée du Grand Chelem.
Perez sans birdie mais solide
Victor Perez aurait également aimé rentrer davantage de putts, lui qui n’a enregistré aucun birdie dans ce 3e tour. Mais le Tarbais n’a commis que trois bogeys. Ce 73 plutôt solide lui permet de rester dans le top 15 (11e même). Ce léger recul ne l’empêche pas d’espérer décrocher le meilleur résultat de sa carrière en Majeur (une 12e place sur le PGA Championship 2023).
Quant à Matthieu Pavon, il a vécu un après-midi de chien, ou plutôt neuf trous en enfer. Comme beaucoup, il a souffert sur l’aller. Plus qu’une souffrance, ce fut même une galère avec un score de 43 (+8) marqué par trois doubles bogeys. Le Bordelais devra se lever tôt dimanche matin.
Le leaderboard
Ils n’ont pas franchi le cut
© Jeff Haynes / USGA