Grégory Bourdy, 43 ans, s’élance ce jeudi sur le Golf Las Pinaillas, près d’Albacete, pour le deuxième tour des cartes du DP World Tour. Le représentant de la C&S Golf Team croit en ses chances de retrouver la première division.
Propos recueillis par Nathan CARDET
GOLF PLANÈTE : Comment vous sentez-vous à l’approche de ce PQ2 des Cartes européennes ?
Grégory BOURDY : Je me sens plutôt bien dans le jeu, avec de bonnes sensations. J’ai peaufiné tout ça avec Olivier Léglise, à Arcangues (64). On avait pu se voir à Bordeaux il y a deux semaines, et on a retravaillé toute la semaine dernière ensemble dans de bonnes conditions, au Golf d’Arcangues. Le parcours est impeccable et la zone d’entraînement aussi. J’ai également joué les deux tours du French Golf Tour à Hossegor, qui m’ont permis de travailler certaines choses sur le parcours. L’épreuve va se disputer sur un tracé qui est plutôt adapté à mon style de jeu, c’est donc une bonne chose.
G.P. : Que pouvez-vous nous dire sur le Golf Las Pinaillas ?
G.B. : C’est vraiment un bel endroit. les greens et les fairways sont très bons. C’est un parcours fait pour les joueurs assez précis, qui travaillent la balle. Il faut vraiment tout bien faire du tee jusqu’au green. Cela n’avantage pas forcément les très gros frappeurs parce que c’est plutôt étroit sur certaines mises en jeu. Il faut jouer assez intelligemment, se mettre dans de bonnes zones. C’est un endroit qui peut être venteux, ce qui rend les choses intéressantes.
G.P. : L’objectif est clair, c’est de retrouver le plus haut niveau ?
G.B. : Oui. Mon objectif principal, c’est d’avoir la carte du DP World Tour. Si je m’aligne aux cartes, c’est que je pense que je peux réaliser cet objectif, c’est évident. J’ai l’expérience aussi de mon côté sur ce genre d’épreuves. C’est un jeu de patience où il faut répondre présent golfiquement, mais aussi au niveau de l’état d’esprit et de l’attitude. J’arrive avec de bonnes intentions, avec pas mal de positif avant d’attaquer cette épreuve.
J’ai fait assez de tournois dans ma carrière pour ne pas que ce soit un manque
G.P. : Les cartes sont une épreuve si particulière, à quel point est-ce difficile ?
G.B. : C’est comme un examen, on ne joue pas forcément notre carrière mais au minimum la saison suivante. Ça conditionne une année en à peine une ou deux semaines. Si on se sent prêt, ça se passe bien évidemment plus facilement. Mais si on est ric-rac sur le plan du jeu, ça devient peut-être plus compliqué. En sentant qu’on a les forces et la possibilité de le faire, on prend un petit peu de hauteur et c’est ce qu’il faut pour pouvoir développer son jeu sur l’ensemble de la compétition. Il faut aussi beaucoup de lucidité sur les choix stratégiques à faire, et essayer de laisser le moins de points possibles sur le parcours.
G.P. : Vous n’avez pas pu beaucoup jouer cette année, est-ce que ce manque de compétition peut être préjudiciable ?
G.B. : Je ne pense pas que ce soit quelque chose de négatif. Justement, j’ai essayé de continuer à jouer même si je n’avais pas de catégorie en dehors des tournois de l’HotelPlanner Tour en France. J’ai joué tout ce qui se présentait à moi, tout en continuant à bien m’entraîner entre chaque épreuve. J’ai fait assez de tournois dans ma carrière pour ne pas que ce soit un manque sur cette fin de saison avant d’arriver aux cartes. Il y a aussi ce côté positif d’arriver frais, sans trop de tournois dans les pattes.
G.P. : Nous vous avons découvert cette année comme consultant sur Golf +. Comment avez-vous trouvé cette expérience ?
G.B. : C’est une expérience vraiment différente du jeu. Je me demandais comment j’allais vivre le fait d’être derrière l’écran, à commenter des tournois auxquels j’aimerais participer. Au final, ça s’est très bien passé, et j’ai eu beaucoup de très bons retours. J’ai pris en tout cas beaucoup de plaisir à le faire, la plupart du temps avec les journalistes présents à mes côtés. C’est une très bonne expérience, enrichissante aussi pour moi, pour mon jeu, pour la manière de voir le golf d’une manière générale, et aussi d’analyser les tournois, les joueurs, les différents coups. Je l’ai vécu très positivement. On va voir où cela me mène.
©Nathan Cardet/ Golf Planète











