
La Ryder Cup s’est achevée il y a un peu plus de trois semaines et Keegan Bradley est toujours très affecté par la défaite des siens. Le capitaine de l’équipe des Etats-Unis s’est exprimé publiquement pour la première fois depuis l’échec de Bethpage. Il l’avoue, il a du mal à relever la tête.
« C’est l’une des périodes les plus dures de ma vie. » Keegan Bradley n’y va pas par quatre chemins. Pas de faux-semblant. Le capitaine américain est touché dans sa chair par la défaite de son équipe à Bethpage (15-13). Le presque retour héroïque des siens le dimanche lors des simples n’a pas suffi à lui remonter le moral.
« La Ryder Cup, c’est comme ça : quand tu la gagnes, c’est la gloire, jusqu’à la fin de ta vie. Quand tu la perds, tu dois vivre avec ça pour toujours. Cette épreuve a été brutale avec moi. »
Très affecté, KB est même persuadé qu’il ne sera plus jamais le même. « Je ne pense pas pouvoir m’en remettre complètement un jour. Depuis la fin de la Ryder Cup jusqu’à aujourd’hui, oui, je traverse l’une des périodes les plus difficiles de ma vie. Vous y mettez tellement d’énergie, vous planifiez tout, et les deux premiers jours… Et bien ils se sont déroulés encore plus mal que nous aurions pu l’imaginer. »
Les deux premiers jours se sont déroulés encore plus mal que nous aurions pu l’imaginer
Après les deux journées de double, les USA étaient menés de sept points, 11,5 à 4,5. A domicile… L’humiliation d’une lourde défaite a été évitée grâce à un dimanche de feu des Américains dans les simples. Mais le capitaine ne retient que la défaite aujourd’hui. « Nous avons tout donné le dimanche. En vain. Je vais me souvenir quand même des moments incroyables que nous avons passés dans le vestiaire avec les joueurs. Des émotions que nous avons partagées. »
Keegan Bradley a aussi, peut-être, des regrets éternels de ne pas avoir été joueur. On se souvient que ses excellentes performances en 2025 avait fait de lui un candidat sérieux pour l’obtention d’une wild-card. « J’aurais aimé avoir cette chance, celle d’être un acteur des matches, de poser ma balle sur le tee. Je suis passé à côté de quelque chose. Mais au bout du deuxième ou troisième jour, je m’étais dit : « C’est une bonne chose que je ne joue pas », car j’étais physiquement épuisé. Heureusement que je ne l’ai pas fait, car cela aurait été mauvais pour l’équipe. »
Je n’aurais pas pu être capitaine joueur. Mais je suis passé à côté de quelque chose.
Le 14e mondial a conclu qu’il était encore enfermé dans le « brouillard de la Ryder Cup » et qu’il devait maintenant se recentrer sur son rôle de joueur du PGA Tour. Il garde l’espoir de représenter à nouveau l’équipe américaine à l’avenir.
« J’aimerais vraiment participer à une autre Ryder Cup. Je ne sais pas si j’en aurai l’occasion. » La note d’espoir est là toutefois. Elle pourrait servir de catharsis à Keegan Bradley.
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