
Alors que tout le monde du golf se demande si Keegan Bradley va devenir le premier capitaine-joueur en Ryder Cup depuis Arnold Palmer en 1963, Rory McIlroy, lui, a écarté cette éventualité dans un avenir proche. Et il explique pourquoi.
Absent à Memphis la semaine passée pour le premier des trois volets des Playoffs de la FedEx Cup, Rory McIlroy est bien présent cette fois pour le BMW Championship, à Caves Valley, dans le Maryland. Invité en conférence de presse d’avant tournoi (20 millions de dollars de dotation), le Nord-Irlandais a été interrogé sur la 45e Ryder Cup de l’histoire programmée du 26 au 28 septembre à Bethpage Black (New York).
Pourrait-il un jour assurer le rôle de capitaine-joueur comme il en est question au sujet de Keegan Bradley, le capitaine de l’équipe américaine ?
L’idée de devenir capitaine-joueur prochainement a été évoquée, et j’ai tout de suite refusé. Pourquoi ? Parce que je ne pense pas que je puisse le faire.
Rory McIlroy
« On me l’a proposé mais j’ai refusé, souligne sans ambiguïté l’actuel n°2 mondial. L’idée de devenir capitaine-joueur prochainement a été évoquée, et j’ai tout de suite refusé. Pourquoi ? Parce que je ne pense pas que je puisse le faire. »
« Je pense ici à tous les engagements inhérents à un capitaine, ajoute-t-il. Les sollicitations avec les médias, les réunions supplémentaires avec les vice-capitaines, avec la PGA of America, dans le cas de Keegan (Bradley), à la préparation de votre discours pour la cérémonie d’ouverture. Il y a beaucoup de choses que les gens ne voient pas et que le capitaine fait la semaine de la Ryder Cup, surtout maintenant que la Ryder Cup est devenue si importante. »
J’aurais dit oui, c’était probablement possible à faire, mais vu l’ampleur du spectacle et tout ce qui est en jeu dans une Ryder Cup aujourd’hui, je pense que ce serait une position très difficile à occuper.
Rory McIlroy
Pourtant, si on lui avait posé la question il y a 20 ans, sa réponse aurait été différente. Jouant comme d’habitude cartes sur table, Rory McIlroy avance avec ses arguments, tout en confirmant qu’il n’a pas été sollicité pour devenir un futur capitaine de l’équipe européenne de Ryder Cup.
« J’aurais dit oui, c’était probablement possible à faire, mais vu l’ampleur du spectacle et tout ce qui est en jeu dans une Ryder Cup aujourd’hui, je pense que ce serait une position très difficile à occuper, précise-t-il. Le capitaine ne sera pas sur le parcours toute la journée, donc en réalité, le capitaine ne pourra jouer qu’une seule séance le vendredi et une seule séance le samedi. Préféreriez-vous ne pas avoir un joueur capable de jouer deux fois s’il joue bien ? Il y a beaucoup de facteurs qui entrent en jeu. Ce n’est que mon avis, mais je pense que ce serait très difficile à réaliser. »
Déjà qualifié via l’European Ranking, tout comme les Anglais Justin Rose et Tommy Fleetwood, le vainqueur du Masters 2025 va participer à sa 8e Ryder Cup. Cinq fois il en est ressorti victorieux : 2010, 12, 14, 18 et 23.
Photo : Paul ELLIS / AFP