
Luke Donald a privilégié une équipe quasi inchangée et expérimentée, convaincu que la faiblesse du nombre de rookies est un facteur clé de la victoire.
Comme nous l’avons déjà expliqué, les cotes et le classement mondial des joueurs favorisent les États-Unis. Même Luke Donald le confirme : « Évidemment, sur le papier, ils sont très forts, a-t-il déclaré à BBC Sport. L’avantage du terrain est un atout considérable. Je continue donc de penser que nous sommes les outsiders. »
Cela ne l’a pas empêché de mettre toutes les chances de son côté en misant sur un facteur clé : la stabilité et la rareté des « rookies ». L’équipe européenne aligne en effet un seul débutant – Rasmus Højgaard (photo), qui « remplace » son frère Nicolai et était présent à Rome – contre quatre pour la sélection américaine, ce qui constitue un excellent indicateur de succès.
Nous avons juste changé une initiale par rapport à Rome, je n’aurais jamais imaginé que cela se passerait ainsi.
Luke Donald
Depuis que la Ryder Cup a été modifiée pour permettre aux joueurs européens d’y participer en 1979, il n’y a jamais eu aussi peu de changements dans une équipe : en moyenne, l’Europe en effectue cinq tous les deux ans.
Il y a eu un seul rookie à seulement quatre reprises au cours des 22 dernières éditions de la Ryder Cup (depuis 1979) : trois fois pour l’Europe et une fois pour les États-Unis.
« C’est extraordinaire, et encore plus extraordinaire que nous ayons simplement remplacé un frère par un autre, a-t-il ajouté. Nous avons juste changé une initiale par rapport à Rome, je n’aurais jamais imaginé que cela se passerait ainsi. »
L’expérience au cœur du pari de Luke Donald
La dernière fois que l’Europe n’avait qu’un seul rookie dans son équipe remonte à 2012 à Medinah – le Belge Nicolas Colsaerts – une équipe qui avait triomphé dans un contexte très hostile – comme celui promis à Bethpage.
La toute première victoire de l’Europe dans la compétition (au Belfry en 1985) avait, elle aussi, été remportée avec un seul débutant dans l’équipe – l’Espagnol José Rivero -, tout comme celle des États-Unis à Brookline (1999), à savoir David Duval.
C’est simple : à chaque fois qu’une équipe a eu aussi peu de rookies, elle est repartie avec le trophée.
Fewest rookies on a Ryder Cup roster since 1979:
— Justin Ray (@JustinRayGolf) September 2, 2025
’85 Europe, 1 – Won
’89 Europe, 1 – Retained Cup
’99 USA, 1 – Won
’12 Europe, 1 – Won
’25 Europe, 1…
Objectif : cohésion
Ceci, ainsi que la cohésion qu’elle est susceptible de renforcer, semble expliquer pourquoi Luke Donald a opté pour la stabilité.
Après tout, l’Europe a toujours brillé grâce à l’esprit d’équipe plutôt qu’à des performances individuelles isolées…
Photo : Jan Kruger/Getty Images