Hyper complémentaires, Tom Guéant et Paul Franquet, qui découvrent ce Championnat de France professionnel de double, s’offrent les commandes avec une très solide carte de 63 (-9) en fourballs. Mathis Pansart et Clément Guichard suivent à deux coups derrière. Quatre équipes, dont celle de Julien Salle et de Romain Lanteri, sont à -6 (66).
Lionel VELLA, à La Réunion
Il y a deux ans, lors du dernier passage du Championnat de France professionnel de double au Golf de Bourbon, Matthieu Pavon et Julien Quesne mais aussi la paire Victor Riu–Stan Caturla avaient lancé les « hostilités » à l’issue de la première session de fourballs du vendredi en postant un splendide 63 (-9).
Convoqués à 10h36 locale (7h36 en métropole) en antépénultième partie, Tom Guéant, 24 ans, et Paul Franquet, 20 ans, qui découvrent le tournoi cher à Jean-Marie Hoarau, le Président de la Ligue de La Réunion et grand ordonnateur de l’événement, se sont, eux aussi, fait plaisir en sortant ce score référence qui leur offre les commandes du tournoi. Sous le soleil évidemment et un vent de plus en plus généreux au fil de la journée, la doublette venue respectivement de Terre Blanche et de St-Nom-la-Bretèche n’a ainsi guère laissé de répit à ce par 72 pourtant loin d’être simple à négocier.
On s’est vraiment très bien complétés, je pense qu’on ne pouvait pas rêver mieux. A chaque fois que l’un faisait par ou bogey, l’autre faisait birdie ou par.
Paul Franquet
« On s’est vraiment très bien complétés, je pense qu’on ne pouvait pas rêver mieux. A chaque fois que l’un faisait par ou bogey, l’autre faisait birdie ou par », souligne, radieux, Paul Franquet. « C’est la première fois que l’on vient à La Réunion, renchérit Tom Guéant. C’est la première fois que l’on joue ce tournoi. C’était donc assez nouveau pour nous. J’ai découvert le parcours mardi en faisant les neuf trous de l’aller avant de jouer le pro-am hier (jeudi). Franchement, le parcours est super, les mises en jeu sont assez difficiles. Il y avait un petit peu de vent aujourd’hui. »
Aussi étonnant que cela puisse paraitre, le duo n’avait jamais joué ensemble auparavant en fourballs. Tom Guéant, qui vient de terminer sa première saison sur l’Alps Tour (28e) en tant que professionnel, et Paul Franquet, qui est passé pro il y a trois mois après avoir tout gagné en amateur avec son club de St-Nom (78), ne se connaissent que depuis un an mais la mayonnaise semble déjà avoir pris.
« On s’est connus sur l’Alps Tour l’an dernier, précise Paul Franquet, qui a fini 3e à l’Open d’Arcachon avant d’enchainer une semaine plus tard sur une 6e place sur l’Alps Tour, ce qui lui a permis de conserver une pleine catégorie sur la 3e division européenne. On a un fait deux tours ensemble en Espagne et puis on s’est bien entendus. Du coup, on s’est dit : « Allez, feu allons-y. » »
Reste maintenant à savoir comment la paire leader va appréhender les foursomes de samedi, la formule la plus difficile et donc forcément bien plus aléatoire en jouant la même balle un coup sur deux…
Le foursome, juge de paix ici à La Réunion
« Ce qui est bien sur ce parcours, c’est qu’il faut jouer dans les deux sens, prévient Tom Guéant. On a deux jeux opposés. L’un joue en fade (de gauche à droite, à savoir Tom Guéant) et l’autre en draw (de droite à gauche, à savoir Paul Franquet). On va essayer de se compléter du mieux possible pour pouvoir faire une carte demain. Le foursome, ça se joue différemment du quatre balles. Aujourd’hui, on a été assez agressifs quand le partenaire était en bonne position. Là, il faudra placer la balle, jouer intelligemment et de temps en temps être capable d’accepter de jouer dans les zones plutôt safe… »
Auteurs d’un excellent 65 (-7), Mathis Pansart et Clément Guichard, qui vient de grimper sur l’HotelPlanner Tour via sa 2e place à l’ordre du mérite du Pro Golf Tour, sont en embuscade à la deuxième place. Comme pour les leaders, c’est la première fois qu’ils évoluent ensemble en compétition.
Eagle, birdie, par, birdie pour Clément Guichard en quatre trous…
« On est très satisfaits de la journée, on a eu de bons enchaînements, on a sauvé de bons pars par moment, explique Clément Guichard, en feu avec une série eagle, birdie, par, birdie. Pour ma part, il y a eu de bons enchaînements. Mathis, de son côté, est un peu plus frustré de son de son retour. Il aurait voulu un peu plus m’aider sur le retour. Mais il a aussi mis des putts pour sauver les pars quand il le fallait. »
« Demain, il va falloir que l’on fasse un choix. Et puis après… Non, ça va aller. Je connais par cœur Clément. Je l’ai caddeyé plusieurs fois sur le Pro Golf Tour en dernière partie. Je sais comment il joue, il sait comment je joue. Mais la clé, c’est que si Clément drive bien, j’aurais des petits clubs à taper en 2e coup. Et il fera aussi la différence quand je serai à la mise en jeu. L’important, c’est de ne pas perdre de point sur les pars 3 et optimiser au maximum les pars 5 en foursomes », avertit Mathis Pansart.
« On peut tirer la balle dans les deux sens, ajoute Clément Guichard. Pour nos deux styles de jeu, ça match bien. J’ai la chance de taper assez fort donc le parcours est forcément plus court mais pour Mathis, il tape droit. A partir de là, le parcours est plus facile. »
Cette session de foursomes devrait comme chaque année rebattre les cartes après 36 trous. Et ceci pourrait permettre à de nombreux binômes de faire, qui sait, la différence. On pense ici aux « favoris » Romain Wattel-Andoni Etchenique, Julien Sale-Romain Lanteri et Maxime Radureau-Anthony Grenier, troisièmes ex aequo à -6 (avec Hermes Ferchaud et Clément Poletti) !
Photo : Golf Planète

















