
Ancien joueur, vainqueur de The Open au début des années 1990, puis consultant pour la télé, l’Australien Ian Baker-Finch a été invité à s’exprimer sur le sujet sensible du jeu lent. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il en avait gros sur le cœur.
Lors d’une récente apparition dans le Smylie Show animé par le joueur du PGA Tour Smylie Kaufman, le vainqueur de la Claret Jug en 1991 au Royal Birkdale, Ian Baker-Finch, a affirmé que le rythme de jeu de 5h30 était désormais considéré comme la norme et donc acceptable. Il s’en est pris notamment au caddie qui, selon lui, abreuvent les joueurs avec trop d’informations.
« C’est tellement agaçant pour moi à la télévision, a déclaré l’Australien. Je regarde ça depuis 30 ans et c’est de pire en pire. Comment peut-on frapper un coup en 40 secondes si le caddie parle pendant deux minutes et demie ? »
Baker-Finch, 64 ans, a pris sa retraite de consultant télé lors du Wyndham Championship le mois dernier, mais a passé les trois dernières décennies en cabine commentateur, ce qui lui a donné le temps d’analyser précisément ce qu’il se passait.
Quand ils arrivent sur un par 3 et qu’ils discutent deux minutes sur un trou qu’ils ont joué ces trois derniers jours. Ce n’est pas normal.
Une autre époque ou un problème de laxisme ?
Quand il compare la manière dont les joueurs préparent le tournoi en amont et leur routine pour jouer les coups à ce qu’il se faisait à son époque, il estime que ce n’est pas normal.
« On allait sur un parcours, on notait une chose sur chaque trou – par exemple un repère que l’on mesurait à 152 yards, a-t-il expliqué. C’était notre carnet de parcours. Jack Nicklaus a été le premier à prendre des notes plus détaillées. Tous les autres se contentaient de se fier à leur intuition : « J’ai frappé un fer 7 hier, on dirait 155, peu importe. »
« Aujourd’hui, il leur faut des décimales ! s’emporte Baker-Finch.« Tais toi, c’est à 110 yards. C’est un gap wedge. N’appuie pas trop, c’est en descente.» »
Baker-Finch poursuit : « Quand ils arrivent sur un par 3 et qu’ils discutent deux minutes sur un trou qu’ils ont joué ces trois derniers jours. Ce n’est pas normal. Tu sais que c’est un fer 5 si tu joues le fond du green, un fer 6 pour l’avant. Choisis un club et écarte toi, c’est à moi de jouer. »
Le fléau du jeu lent a de nouveau fait surface lors de The Open de cet été au Royal Portrush notamment lors du premier tour bouclé en près de 6h !
Photo : SCOTT HALLERAN / Getty Images South America / Getty Images via AFP