
La première Somabay World Cup, 10e édition de la Coupe du monde des amateurs organisée par le réseau LeClub Golf, dans le somptueux décor d’Hurghada (Egypte) sur les bords de la mer Rouge, a couronnée principalement le Vietnam et la Belgique, avec un podium pour la France… et la Nouvelle-Calédonie ! Les 130 participants venus d’une vingtaine de pays ont passé une semaine de rêve sur le tracé signé Gary Player du Cascades Golf Resort de Somabay.
David CHARPENET, à Hurghada,
C’est dans le cadre enchanteur des bords de la mer Rouge que s’est déroulée la première Somabay World Cup, dixième édition de la Coupe du monde des amateurs organisée par le réseau LeClub Golf. Les 130 participants issus d’une vingtaine de pays du monde entier ont bataillé pendant trois jours de compétition sous le franc soleil égyptien et dans un vent très piégeux. La France était représentée par deux équipes suite au décalage de l’épreuve en octobre (tout comme la Pologne et la Slovaquie). Le duo composé de Pierre Mendras (Golf de Thionville Rive Droite) et José Lopez (Association AirShot) termine cinquièmes, à sept points du podium. La paire Maxime Goudet (Golf National) et Dominique Dubois (Golf Tours Ardrée) finissent quatorzièmes.
(José Lopez, Pierre Mendras, Dominique Dubois et Maxime Goudet)
Un podium pour la France
En individuel Pierre Mendras (2 d’index) arrache le podium grâce à une grosse première journée : «C’était la première fois que je tentais les qualification de cette compétition, avouait le talentueux Troyen exilé en Moselle. Le parcours était très difficile. Quel que soit le niveau, on a tous souffert. Il y avait certainement la possibilité d’aller chercher le titre, mais j’ai perdu beaucoup de points au putting le deuxième jour. La compétition était très bien organisée en tout cas. Je ne connaissais pas l’Egypte. Comme c’était la première à Somabay, nous partions tous à égalité car personne ne connaissait le parcours. Le cadre était top. La météo parfaite. L’ambiance entre les Français étaient très bonne. Il y avait pas mal de différence d’âge entre nous tous, mais on s’est vraiment très bien entendus. Maintenant que j’ai goûté à cet événement, j’ai très envie de revenir à la Somabay World Cup. Je suis qualifié pour la finale nationale en mars 2026. Et j’espère donc revenir à l’automne 2026.»
L’organisation est toujours parfaite.
C’est vraiment une belle manière de finir la saison.Nicolas Mittler
Cette belle performance n’a pas suffit pour battre le favori Belge Nicolas Mittler, qui a fait honneur à son index négatif, même s’il a lui aussi souffert sur le tracé concocté par Gary Player et balayé par un vent régulier, mais très violent lorsque le dessin rapproche inexorablement les joueurs de la mer Rouge. «J’ai l’habitude de jouer des parcours venteux, mais là c’était assez extrême, souriait le golfeur de 30 ans. L’avantage c’est qu’il est régulier, donc on peut s’adapter. D’ailleurs j’ai fait le même score les deux jours de simple. Ça reste fun ! Je joue au Golf de Durbuy depuis que j’ai l’âge de six ans. J’ai arrêté le golf à 16 ans pour travailler. J’ai repris vers 24 ans pour tout donner. Je progresse d’année en année. Cette saison, j’ai gagné beaucoup de tournois et j’ai même représenté la Belgique dans des Championnats amateurs. J’ai eu la chance de me qualifier sur mon parcours de Durbuy grâce à un chip au 18 pour gagner d’un coup ! C’est la 2e année que je participe et il y a deux ans on avait déjà terminé 2es par équipe. Le parcours propose des trous incroyable au bord de la mer Rouge. Le dessin est top. Mais c’est très dur. L’organisation est toujours parfaite. C’est vraiment une belle manière de finir la saison.»
(Nicolas Mittler tout près du doublé, avec Brice Dachouffe)
Le Vietnam grand vainqueur
Particulièrement bien représentés les Vietnamiens sortent grands vainqueurs de cette première Somabay World Cup avec notamment un triplé en Invitational 2e série et surtout la tant convoitée victoire par équipe. Le talent de Nicolas Mittler n’a pas suffi pour faire gagner la Belgique, mais son duo avec Brice Dachouffe finit à une belle deuxième place derrière… le Vietnam.
La Nouvelle-Calédonie récompensée
La Nouvelle-Calédonie cède le podium in extremis à l’Espagne. Une belle performance néanmoins pour les golfeurs de ce petit bout de France qui devancent les Bleus. Arrivée à Hurghada après 40h de voyage et trois correspondances, l’équipe arborant fièrement son drapeau olympique orné d’un cagou (le coq local) a une nouvelle fois fait honneur à la compétition «On a accueilli la première finale en 2016 sur un de nos quatre golfs, le Golf de Déva dessiné par le légendaire architecte Pete Dye ! On est très attachés à cet événement. Nous sommes arrivés quelques jours en avance pour digérer les 40h de voyage. Et surtout découvrir les richesses de la culture locale», rappelait Laurent Heutte, directeur de golf et consultant golf & tourisme. Les habitants du caillou (le surnom affectueux de ce bout de terre du bout du monde) ont même été récompensés puisque Franck Finat termine troisième en deuxième série de l’Invitational. L’Orléanais Régis Mathieu se contente côté tricolore de la 21e place en première série et Frédéric Marquand a fini 11e de la 2e série.
(Franck Finat, 3e de l’Invitational 2e série… malgré une blessure au poignet. Chapeau !)
Une organisation qui privilégie le plaisir et l’équité sportive
Dans cette formule qui cumule le brut et le net, tout en ajustant les index en cours de tournoi, l’équité sportive est respectée au maximum pour que le meilleur gagne ! «On a développé nous-mêmes notre système de calcul pour comptabiliser à la fois le brut et le net, tout en actualisant l’index après chaque journée, précisait Christophe Bernues, directeur commercial LeClub Golf. Les joueurs sont dans des conditions de professionnels avec la gestion d’une carte de score, le recording, les listes de départ, l’étiquette entre les joueurs… C’est aussi une belle expérience pour les joueurs.»
Une destination de rêve entre désert et mer Rouge, sport et richesses culturelles
Véritable oasis située entre le désert égyptien et la mer Rouge, le Cascades Resort de Somabay a confirmé être un cadre idéal pour cette première édition de la Somabay World Cup. Le parcours était très difficile, mais certains trous le long de la mer Rouge font oublier la prise de risque perpétuelle, surtout dans un vent régulier de plus de 50 km/h. Le parcours est surnommé le Pebble Beach de la mer Rouge et on retiendra surtout son incroyable par 3 du trou numéro 5 en presqu’île qu’il faut être diablement courageux pour attaquer depuis des départs de 180 mètres des boules les plus éloignées.
(Le spectaculaire par 3 du trou numéro 5)
Nous voulons devenir un hub sportif et culturel écoresponsable
Ahmed « Billy » Belkassem
La destination devrait être reconduite pour les deux prochaines années, d’autant qu’un deuxième dix-huit trous devrait bientôt voir le jour. «Cette compétition nous permet de mettre en avant notre parcours signé par Gary Player, se félicitait Ahmed « Billy » Belkassem directeur du marketing. Fin 2026 ou début 2027, nous aurons un deuxième parcours à proposer, dont les neuf premiers trous vont être inaugurés avant la fin 2025. Nous avons également mis l’accent sur un parcours écoresponsable puisque nous avons utilisé l’herbe du premier parcours en la faisant pousser dans des fermes, avant de l’utiliser pour le deuxième parcours. Nous avons fait le choix de graminées comme le paspalum et le kikuyu, qui sont plus adaptés à nos latitudes. Nous faisons attention à la nature qui nous entoure et qui est notre force, entre le désert et la mer. Nous avons également un parcours neuf trous qui est éclairé la nuit. C’est très fun pour les familles.»
«À Somabay, nous proposons également de très nombreuses activités sportives tournées vers le nautisme bien entendu, avec nos fonds marins parmi les plus réputés du monde, mais pas seulement. Nous avons également développé des terrains de tennis, de football, une piscine olympique… Avec nos six hôtels, nous voulons devenir un hub sportif et culturel écoresponsable, à 3h de Louxor et sa richesses historique et à 5h du Caire et des pyramides. C’est un vrai plus pour notre destination de pouvoir accueillir la Somabay World Cup avec autant de joueurs venus du monde entier, pour leur montrer notre destination. Nous sommes très heureux de cette première édition et nous avons de nombreux projets pour faire encore mieux et plus grand l’année prochaine.»
Hechter Paris, l’élégance française en Egypte
Les joueurs et les encadrants ont pu profiter de la pension complète du Cascades Resort pendant cinq jours, depuis le cocktail de lancement, jusqu’à la soirée de remise des prix. L’ambiance était festive et fraternelle entre les joueurs venus des quatre coins de la planète (seul le continent américain n’était pas représenté). L’élégance était également de rigueur au pays des sphinx. L’équipe de France était particulièrement bien lotie avec des polos signés par Hechter Paris, marque sous licence issue de l’historique Daniel Hechter, montée de toute pièce par le sémillant Paul Antaki. «Quand LeClub Golf m’a demandé de sponsoriser l’événement, j’ai tout de suite accepté. Cette compétition nous offre une belle visibilité. Nous vendons et nous fabriquons la marque Hechter Paris en Egypte. Nous avons une collection homme et nous allons développer les accessoires et la mode féminine pour créer un univers golfique Hechter Paris. Cette année, nous avions même deux représentants qualifiés après la Hechter Cup. C’est un réel plaisir pour tout le monde je pense de profiter d’un site magique comme Somabay.»
(Paul Antaki)
La première Somabay World Cup a ravi tous les participants avec un cadre enchanteur et un véritable parcours de championnat signé Gary Player. La onzième édition de cette Coupe du monde des amateurs organisée par le réseau LeClub Golf promet encore de belles soirées festives et de grosses journées de compétition l’an prochain. Les qualifications ont déjà commencé et aucun doute que les places qualificatives vont être de plus en plus disputées pour un événement qui n’a pas cessé de grandir…
Photos : Somabay World Cup