
Clément Sordet a bien terminé son FedEx Open de France 2025 avec un 67 (-4) bien plus intéressant que son 75 (+4) de la veille. De quoi inscrire quelques précieux points dans l’optique de garder sa carte dans l’élite alors que sa position à la Race demeure toujours précaire. A quatre tournois de la fin de la saison régulière, il pointe à la 104e place.
Propos recueillis par Nathan CARDET, à St-Nom-la-Bretèche
GOLF PLANÈTE : Quel bilan faites-vous de votre week-end ?
Clément SORDET : Je viens de réaliser que j’avais fait +9 sur 27 trous (entre le milieu du deuxième et du troisième tour), ça ne paye pas. Mais je suis content d’avoir fini sur une bonne journée. Ce matin, je suis reparti à zéro. C’est sûr qu’une journée comme hier c’est toujours frustrant. J’ai vraiment mal joué, je n’ai pas tiré un coup de golf. Donc aujourd’hui, j’ai essayé de me faire un peu plus plaisir et j’ai beaucoup mieux tapé la balle.
G.P. : Y avait-il un peu moins de pression ce dimanche ?
C.S. : Forcément, j’étais 69e je crois au début de cette journée. Quand on est au fin fond du cut, on ne marque pas forcément beaucoup de points, et il m’en faut un paquet. Hier, je n’étais pas plus tendu que ça, j’étais content d’avoir passé le cut. C’était une mauvaise journée. Techniquement, je ne me sentais pas bien. J’ai fait une séance de practice après qui m’a fait du bien
G.P. : Vous êtes projeté à la 104e place de la Race to Dubaï…
C.S. : Honnêtement, je ne regarde plus. C’est plus stressant qu’autre chose. Je joue au golf et puis on verra. Je ne sais même pas ce que je vais jouer les prochains tournois, si jamais je ne rentre pas à l’Alfred Dunhill Links Championship (2-5 octobre), je vais demander une invitation.
J’ai vraiment eu l’impression d’avoir mis les moyens pour justement progresser, chose que je n’avais pas forcément faite les années passées.
G.P. : Cette incertitude est-elle difficile à gérer ?
C.S. : Oui, c’est frustrant parce que je sais que je joue bien dans le fond, faut juste que je ne sorte pas du top 110 pour maximiser mes chances de jouer les derniers tournois. C’est comme ça, il fallait mieux jouer l’an dernier. On le sait, c’est une année Ryder Cup donc il y a plus de joueurs qui viennent jouer sur le Tour. Cela réduit les opportunités de jeu. J’estime avoir fait une très bonne saison quand même.
G.P. : Vous sentez-vous bien dans votre jeu ?
C.S. : Oui, j’ai fait énormément de progrès depuis l’Italie. Le travail avec Mathieu Santerre et mon préparateur mental Laurent Ermellini se passe très bien. Il faut continuer à bosser. Cette année, j’ai vraiment eu l’impression d’avoir mis les moyens pour justement progresser, chose que je n’avais pas forcément faite les années passées. Donc pour l’instant, ça paye.
G.P. : Est-ce que votre expérience des années précédentes où vous avez déjà connu ce genre de scénario vous permet d’appréhender aujourd’hui différemment la situation ?
C.S. : Oui, j’ai déjà vécu cette situation. Après, on se dit toujours qu’il faut vraiment jouer jour par jour, tournoi par tournoi, mais ça, c’est hyper compliqué. Même dans mon entourage, que cela soit mes parents ou des potes, ils me disent : « Tu as progressé ou régressé au classement ». Ce sont des choses sur lesquelles on ne peut pas être épargné. Sur un tournoi, dire qu’on ne regarde pas le leaderboard, ce n’est pas possible. C’est un peu la même chose avec le général. J’ai déjà été dans cette situation, j’ai réussi plus ou moins bien les années passées. Je sens que c’est la meilleure année que je fais en terme de jeu, donc il n’y a que du positif. Maintenant, il faut juste que je joue des tournois.
©Nathan Cardet/Golf Planète