Nos notes pour les 12 Européens et leur capitaine : évidemment, elles sont élevées ! La performance XXL de Rory McIlroy, Tommy Fleetwood et Jon Rahm est aussi époustouflante que le boulot du capitaine Luke Donald. Mais le héros des « Euros » s’appelle Shane Lowry.
Shane Lowry 9/10
Deux quatre balles joués avec son grand ami Rory McIlroy, un point et demi au compteur. Surtout, il s’est survolté le samedi, quand le public n’a pas été loin d’être odieux avec lui et son partenaire. Son caractère bouillant et quelques moments de tension ne l’ont pas empêché de délivrer des coups décisifs. Malgré un grand jeu loin d’être au top.
Et puis bien sûr, il a conquis le demi-point décisif pour son équipe. Sous une immense pression. Avec un finish exceptionnel face à Russell Henley, avec trois birdies sur les quatre derniers trous. Et un putt pour l’histoire.
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2,5 points en 3 matches
Tommy Fleetwood 9/10
Parfait en double, il a été le boss de ses deux foursomes avec Rory McIlroy et a été là quand il le fallait pour porter un Justin incandescent en quatre balles. Il est l’équipier parfait. Il semble imperturbable face à la pression et au excès du public. Le joueur parfait de Ryder Cup. Fatigué et moins en verve au putting, il a concédé une défaite au 18 contre Justin Thomas.
Mais il a été un immense artisan de la victoire européenne.
4 points en 5 matches
Rory McIlroy 8/10
Un demi-point abandonné en quatre balles de premier jour avec Shane Lowry, dans un match qu’il a porté presque seul, et sinon il a frôlé la perfection. Pourtant très, très chahuté par le public, il a tenu bon la route. Un vrai leader. Un roc.
Il a un peu cédé contre Scottie Scheffler dans le final. Comment lui en vouloir ? Le talisman de l’équipe européenne a subi les pires insultes pendant trois jours. Il mérite un grand coup de chapeau.
3,5 en 5 matches
Justin Rose 8/10
Un peu timide au début lors de son premier quatre balles, il avait quand même rentré une ficelle de 14 mètres puis le putt décisif le vendredi. Lors de sa deuxième association avec Tommy Fleetwood, il a enfilé les birdies comme des perles. L’image de son putt rentré sur le 8, quand il marche vers sa balle qui est encore à deux mètres du trou, restera. La marche de l’Empereur.
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En simple, il est revenu de très loin contre Cameron Young mais il a cédé sur le dernier trou. Lui aussi n’a rien à se reprocher. Quel Ryder Cup à 45 ans !
2 points en 3 matches
Matthew Fitzpatrick 8/10
Il n’est plus le même en Ryder Cup. Plus du tout. Il a remporté deux de ses trois doubles en déployant un jeu d’une très grande qualité. Il concède une défaite en foursomes, mais Ludvig Åberg l’a un peu abandonné.
En simple, il fait match nul face au chouchou du public Bryson DeChambeau. Un nul qui laisse une drôle d’impression puisqu’il a mené 5up avant de craquer un peu à la fin devant la furia de son adversaire. Mais comptablement, ce demi-point fut précieux.
2,5 points en 4 matches
Tyrrell Hatton 8/10
Putter et wedge en main, c’est un as. Son association avec Jon Rahm est parfaite. Il est aussi le principal artisan du succès en quatre balles avec Matthew Fitzpatrick, le samedi soir, une victoire qui a sonné (définitivement croyait-on) les USA.
Et c’est lui qui a apporté le demi-point qui offre une vraie victoire à l’Europe. A l’image de Shane Lowry, c’est le genre de joueur sur qui on peut compter que la pression est à son paroxysme.
3,5 points en 4 matches
Jon Rahm 7/10
Fatigué, il a cédé son premier double lors du quatre balles avec Sepp Straka le samedi, mais il avait été absolument flamboyant lors de ses trois premiers matches. Auteur du coup de la Ryder Cup lors des foursomes du samedi. Lui aussi est un leader.
Il est passé à côté de son simple en jouant au-dessus du par. Le réservoir d’énergie était vide.
3 points en 5 matches
Ludvig Aberg 7/10
Excellent lors de son premier foursomes avec Fitzpatrick, il est tombé en panne de putter lors de son quatre balles avec un Rasmus Højgaard aux abonnés absent. Très décevant ensuite dans le second foursomes.
Mais il est le seul Européen à avoir gagné son match en simple ! Il s’est contenté de jouer -1 pour battre un pâle Patrick Cantlay. Mais rien que pour ça, il mérite des louanges.
2 points sur 4 matches
Sepp Straka 6/10
Pas dans la balle jusqu’à une fin de partie ébouriffante où il sort des birdies qui soulagent Jon Rahm le vendredi en quatre balles. Leur défaite le samedi ne peut lui être imputée, le Basque étant fatigué. Son putting était au point, pas son grand jeu.
En simple, il a démarré son match par quatre birdies sur les quatre premiers trous avant de s’éteindre face à un grand J.J. Spaun.
1 point en 3 matches
Robert MacIntyre 6/10
Aux côtés de Viktor Hovland, il a remporté un foursomes et perdu l’autre. Mais c’est sûrement lui qui a le mieux tapé la balle le vendredi et le samedi. Même s’il a manqué quelques coups de wedge de façon un peu lunaire. Tendu, mais résistant.
A la bagarre avec Sam Burns, il aurait pu être le héros européen dans cette fin de Ryder Cup complètement folle. Mais son double bogey au 16 fait un peu tâche. Même s’il arrache un nul un peu inespéré grâce à un bogey de son rival sur le dernier trou.
1,5 point en 3 matches
Viktor Hovland 5/10
Vraiment en dessous lors du premier foursomes. Surtout dans le grand jeu qui lui pose des soucis depuis plusieurs mois. Lors du second foursomes, il rentre un putt d’une importance extrême sur le 17, un putt qui a assommé Scottie Scheffler. Et peut-être aussi l’équipe américaine. Un grand moment de cette 45e Ryder Cup.
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Son forfait en simple ne permet pas vraiment de juger de sa performance d’ensemble…
1 point en 2 matches
Rasmus Højgaard 3/10
A part un birdie au 1 lors du quatre balles du vendredi, il a été complètement absent des débats. Logiquement mis sur le banc le samedi.
En simple, il s’est accroché jusqu’au 18 face à Ben Griffin mais il a joué au-dessus du par. Très décevant.
0 point en 2 matches
Luke Donald 9/10
Des pairings désormais historiques qui fonctionnent, c’est une chose, mais le désormais double vainqueur de la Ryder Cup en tant que capitaine a aussi su trouver le bon agencement dans l’ordre de ses doubles et a tenter des expériences qui ont plutôt bien fonctionné ou très bien fonctionné : Fleetwood-Rose, Rahm-Straka, Aberg-Fitzpatrick et Hovland-MacIntyre.
Il a aussi été très bon dans sa communication, évitant tout piège avec le public, ou tout excès de confiance après les doubles. Et il avait prévenu ses joueurs que le putting serait capital cette semaine. Ses hommes ont été flamboyants sur les greens.
On peut tout juste émettre des doutes sur ses choix d’aligner ses ténors dans les premières parties en simple. Cette envie de contrer d’entrée la tentative de remontée héroïque des Etats-Unis a failli se retourner contre lui. Mais il a gagné pour la deuxième fois de suite. Il est le deuxième capitaine à gagner la Ryder Cup en Europe et sur le sol américain après Tony Jacklin.
Photo Mike Stobe / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
