Rory McIlroy estime que la décision du LIV Golf d’étendre leurs tournois de 54 à 72 trous dans l’espoir d’obtenir des points au classement mondial officiel (OWGR) est « particulière ». Il juge que ce changement fait perdre au concurrent du PGA Tour son statut de « perturbateur ».
Le LIV Golf a annoncé mardi un très grand changement de son format pour 2026, confirmant que tous les tournois se joueront sur 72 trous l’an prochain.
Il s’agit d’une modification majeure pour la ligue dissidente, le format en trois tours ayant jusque-là constitué un élément clé de son identité, son nom même provenant du chiffre romain 54.
Farouche défenseur du PGA Tour et même, on peut le dire, opposant affirmé au LIV, Rory McIlroy n’a pas manqué de réagir à la veille de disputer l’Abu Dhabi HSBC Championship.
« Je pense que c’est un choix particulier, a déclaré le quintuple vainqueur de Majeurs et lauréat du Masters 2025. A mon avis, ils auraient pu obtenir des points mondiaux en gardant le format de trois tours. Je ne crois pas que le fait de jouer trois tours plutôt que quatre les freinaient pour atteindre cet objectif. »
Peut-être avec malice, McIlroy s’interroge sur l’identité du LIV désormais. « Cela les rapproche davantage des tournois de golf traditionnels, de ce que nous avons toujours joué. Cela les éloigne de l’idée d’être des perturbateurs et les fait plutôt rentrer dans le rang. Mais si c’est ce qu’ils estimaient nécessaire pour obtenir des points, je suppose qu’ils ont fait ce qu’ils devaient faire. »
C’est un choix particulier. Ils auraient pu obtenir des points mondiaux en restant à trois tours selon moi.
Rory McIlroy
De manière officielle, c’est pourtant ce format de trois tours qui semblait empêcher l’organisme qui gère les points mondiaux dans le golf masculin, l’OWGR, d’attribuer des points aux tournois LIV. Encore récemment, le président sortant du comité OWGR, Peter Dawson, n’avait pas été tendre avec le circuit dissident.
De son côté, Sergio Garcia, l’un des porte-flambeaux du LIV (et ex-ami de Roy McIlroy…), estime que ce changement de format est favorable.
« Oui, je suis content de cette évolution, a déclaré cet autre vainqueur du Masters. Je pense que cela va nous donner davantage de visibilité et rendre la compétition encore plus relevée, si c’est possible, et si cela peut aussi nous aider à obtenir des points au classement mondial, évidemment c’est quelque chose de positif et une chance que nous voulons saisir. C’est très important, non seulement pour nous, mais aussi pour les plus jeunes joueurs. Cela va aussi offrir à nos fans une journée de plus pour nous regarder, donc selon moi, tout cela est positif. »
Quant à McIlroy, il a anticipé en jugeant que les points mondiaux désormais presque promis au circuit géré par le Fonds d’investissement public (PIF) d’Arabie saoudite seraient dans un premier temps au moins assez faible. « Comme la force de leurs champs de joueurs sera très faible — parce que beaucoup de leurs joueurs ont chuté s dans le classement, n’ayant pas eu de points pendant longtemps — je ne sais pas si ces points vont vraiment leur être utiles. Ce sera intéressant de voir comment cela évolue. »
Photo : Richard Heathcote / Getty Images









