Après avoir renouvelé son partenariat avec le circuit européen, DP World assimile le golf à la boxe et exhorte à l’unification des principaux tours dans l’intérêt des joueurs et des fans.
Le DP World Tour s’inscrit plus que jamais au cœur du débat mondial sur l’avenir du golf professionnel.
Alors que celui-ci est fragmenté par le conflit avec le LIV Golf, DP World a renouvelé son partenariat avec le circuit jusqu’en 2035 la semaine dernière, confortant ainsi sa place de sponsor-titre et logistique.
Tout va très bien, Madame la Marquise, tout va très bien tout va très bien ?
« Cet accord témoigne également de la vigueur continue du DP World Tour, qui connaît une croissance tant au niveau du nombre de fans et de spectateurs que de ses partenaires, s’est félicité le directeur général du circuit, Guy Kinnings. La décision de DP World d’investir dans le DP World Tour pour une nouvelle décennie est une preuve supplémentaire que le DP World Tour ne cesse de se renforcer. »
Rory McIlroy abonde dans ce sens : « Le DP World Tour, avec tout ce qui s’est passé dans le monde du golf, s’est retrouvé dans une position très forte », a-t-il confié à BBC Sports, soulignant « l’engagement » du sponsor principal et le succès à la Ryder Cup.
S’il n’y a pas de fans, il n’y a pas de sponsors, il n’y a pas de tournoi, il n’y a rien.
Daniel Van Otterdijk
Si Rory McIlroy et Guy Kinnings estiment que le DP World Tour se porte bien, Daniel Van Otterdijk, directeur de la communication du sponsor-titre, réclame des changements majeurs pour sortir du conflit opposant les principaux circuits.
« La seule solution pour le monde du golf, c’est que les trois grandes parties se réunissent : LIV/Asian Tour, European Tour et PGA Tour… Parce qu’au fond, c’est ça que les fans veulent, a-t-il affirmé à un groupe de journalistes lors du DP World Tour Championship. Et n’oubliez pas que ce sont les fans de golf qui paient pour tout cela, n’est-ce pas ? S’il n’y a pas de fans, il n’y a pas de sponsors, il n’y a pas de tournoi, il n’y a rien. »
Golf et boxe, même combat ?
Le responsable du géant multinational de la logistique basé à Dubaï estime que le golf est devenu comme la boxe et qu’il a besoin d’être unifié.
« Scottie Scheffler est n°1 mondial. Mais l’est-il vraiment ? Comment le savoir ? Vous ne pouvez pas le savoir, a-t-il fait valoir. C’est un peu comme dans la boxe. Vous êtes champion du monde WBA, mais pas WBC. Est-il donc meilleur que vous ? Et ce n’est vraiment que lorsque vous êtes champion du monde unifié que vous pouvez prétendre être véritablement champion du monde, n’est-ce pas ? Eh bien, personne ne peut le prétendre à l’heure actuelle. Même pour les joueurs, cela doit sonner un peu creux, non ? »
Je suis sûr que même lui (Son Excellence Yasir Al Rumayyan) souhaiterait voir le monde du golf s’unir de manière à ce que tous ces produits qui ont été créés puissent coexister.
Daniel Van Otterdijk
Par ailleurs, le DP World souhaite des changements importants dans le calendrier du golf : « Je ne peux pas dire que nous soyons totalement satisfaits du calendrier tel qu’il est actuellement, ajoute Daniel Van Otterdijk. J’aimerais voir un circuit plus intégré tout au long de l’année, avec des événements du DP World Tour qui sortent du lot et davantage de joueurs participant à notre circuit, en particulier les joueurs américains. »
Et d’après les dires du Néerlandais, cela pourrait inclure des joueurs en fin de contrat avec le LIV. « Que vous aimiez ou non leurs produits, cela m’importe peu. Ils ont apporté quelque chose de différent, ils ont essayé de changer les choses, a-t-il observé. Et je pense que Son Excellence Yasir Al Rumayyan mérite d’être félicité pour cela, à tout le moins. Mais je suis sûr que même lui souhaiterait voir le monde du golf s’unir de manière à ce que tous ces produits qui ont été créés puissent coexister. »














