De passage à Terre Blanche à l’invitation de Lacoste, son équipementier de longue date, le Cannois Tom Vaillant en a profité pour peaufiner avec son coach Jean-Francois Lucquin les ultimes réglages en prévision du premier tournoi de la saison qui débute ce jeudi en Australie. Il s’est également prêté au jeu des questions-réponses avec les membres de la Team Elite du Resort Varois.
Après une saison 2025 “stressante” au cours de laquelle il a dû attendre les derniers tournois de la saison pour sauver son droit de jeu, grâce notamment à une belle 31e place à Wentworth en septembre et son unique top 15 de la saison en Inde un mois plus tard, Tom Vaillant s’est envolé ce dimanche pour l’Australie.

À Terre Blanche Tom Vaillant valide les ultimes réglages avec son coach Jeff Lucquin avant de s’envoler pour l’Australie ©Golf Planète
C’est la première fois que le Français qui fêtera ses 24 ans dans 3 semaines, se rend aux antipodes. Il disputera les deux tournois de début de saison, l’Australian PGA Championship à Brisbane puis l’Australian Open au Royal Melbourne, sans objectif particulier mais avec simplement l’envie de “garder le rythme” et d’être fin prêt pour ce qu’il considère être le véritable coup d’envoi de 2026, en janvier dans les Émirats.
Au détour des questions posées par les joueurs de l’équipe de Terre Blanche et du Centre Performance de la FFGolf, on en a appris un peu plus sur l’élève de Jean-Francois Lucquin et ses ambitions.
« Je ne me lève pas le matin en pensant qu’il faut que j’aille sur le PGA Tour. A l’instant T pour moi, c’est plus honorifique de mettre mon nom sur des trophées du DP World Tour, dans des tournois disputés sur des parcours mythiques que de penser à finir dans les 10 de la Race to Dubaï. Ce qui m’inspire c’est de voir des joueurs comme Rory gagner l’Irish Open, pour moi cela a une grande valeur. L’histoire du golf européen est grande, avec des personnalités qui ont marqué le golf européen, de Seve Ballesteros à Rory McIlroy en passant par Tony Jacklin.»

Tom Vaillant a échangé pendant plus d’une heure avec les jeunes de la Team Elite de Terre Blanche dans le cadre du Lacoste Invitational ©Golf Planète
Ne pas laisser s’éteindre le DP World Tour
Pour Vaillant, pas question de diluer l’identité du golf européen même s’il a bien conscience de la place prise par le PGA Tour ces dernières années.
«Il ne faut pas que le DP World Tour s’efface face au PGA Tour, qu’il devienne une sorte de deuxième division et simplement une passerelle d’accès au circuit américain. Il est possède une histoire importante avec un public qui fait preuve d’une ferveur incroyable qu’on ne peut pas dissocier des résultats exceptionnels de l’Europe en Ryder Cup.»
Seve Ballesteros s’est battu pour défendre le tour, il faut perpétuer cet héritage
Les piliers de l’équipe que sont Rory McIlroy, Tommy Fleetwood ou Shane Lowry incarnent ces valeurs qui trouvent un écho auprès de la nouvelle génération. Conscients du rôle essentiel qu’ils jouent dans un contexte économique mouvant qui pourrait impacter l’écosystème du golf européen tout en entier.
« Bien sûr les meilleurs du monde jouent aux États-Unis et si je veux me mesurer à eux, c’est là-bas que ça se passera. Mais j’admire l’attachement de Rory au circuit européen. Ce n’est plus son circuit mais il joue une dizaine de tournois par an parce qu’il considère que c’est important. Quand on voit la manière dont Seve Ballesteros s’est battu pour défendre le tour, il faut perpétuer cet héritage.»
Le discours de Tom Vaillant détonne un peu dans la période actuelle trouble ou beaucoup privilégient leur intérêts personnels sans se soucier de l’avenir du circuit qui les as vu éclore.
Certains pourraient être tentés de le qualifier de “naïf” ou “d’idéaliste”mais c’est avant tout et surtout, celui d’un jeune homme amoureux des valeurs du sport, un golfeur à la tête bien faite que les dollars auront dû mal à faire tourner.
© Richard HEATHCOTE / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP













