Justin Thomas a dévoilé qu’un bras de fer avait eu lieu entre l’équipe américaine et le staff de Bethpage au sujet de greens jugés trop lents, tout en refusant toutefois de s’en servir d’excuse.
Justin Thomas a révélé que Team USA avait été en désaccord avec l’équipe de terrain de Bethpage au sujet de la vitesse des greens lors de la Ryder Cup 2025, estimant que les surfaces étaient nettement plus lentes que ce qui avait été demandé.
Selon lui, cette situation leur a fait perdre un avantage théorique, sans pour autant constituer une excuse à la défaite face à l’Europe.
Je ne sais pas pourquoi ils n’étaient pas du tout comme ce que Keegan avait demandé.
Justin Thomas
Invité du podcast No Laying Up, le joueur en convalescence après son opération du dos a raconté comment le camp américain avait réclamé des greens rapides, supposés avantager des joueurs habitués aux vitesses élevées du PGA Tour.
« Je ne sais pas pourquoi ils n’étaient pas du tout comme ce que Keegan avait demandé. Il avait été très clair en demandant une certaine vitesse et en les voulant assez rapides, et je les ai vus se disputer avec nous en soutenant qu’ils étaient à 13 au Stimpmeter, a-t-il expliqué. Ça ressemblait à ça : « Les gars, on joue au golf chaque semaine. Regardez à la télé combien de mecs laissent leurs putts courts. On n’arrive pas à avoir un putt qui dépasse le trou de 90 ou 120 centimètres. Ces greens sont lents. Accélérez-les. » C’était vraiment bizarre, car ce n’est le genre de chose à laquelle on s’attend lors d’une Ryder Cup à domicile. »
C’était tellement frustrant qu’on se dispute et qu’on se querelle à propos de la vitesse des greens que nous avions demandée.
Justin Thomas n’est pourtant pas du genre à mettre de l’huile sur le feu – il avait même essayé de calmer le public lors de la Ryder Cup (photo).
Celui qui a remporté deux de ses quatre matches a insisté sur le fait que les greens ne sont pas la raison de la défaite, mais il a reconnu avoir été frustré de voir s’évaporer un avantage prévu dès le départ.
« Encore une fois, ce n’est pas une excuse, a-t-il ajouté. Ils [Team Europe] ont dû s’adapter autant que nous mais pouvoir faire cela un peu est un avantage amusant dont on bénéficie généralement [en tant qu’équipe hôte de la Ryder Cup], et c’était tellement frustrant qu’on se dispute et qu’on se querelle à propos de la vitesse des greens que nous avions demandée. C’était donc bizarre. »
Une embrouille qui détourne de l’essentiel
Le dimanche, lorsque les greens ont enfin été plus rapides, l’écart entre les pros du DP World Tour – habitués à des vitesses plus lentes – et leurs homologues du PGA Tour a semblé donner du crédit à cette logique.
Mais le fait que le clan américain se soit autant focalisé sur la vitesse des greens, plutôt que sur la qualité de son jeu, illustre aussi un manque de concentration et de lucidité stratégique dans une Ryder Cup déjà sous tension.
Photo : DAVID CANNON / Getty Images via AFP












