
De retour à la compétition sur le DP World Tour pour l’India Championship, Viktor Hovland a été interrogé sur les conséquences de son forfait lors des simples de la Ryder Cup. La fameuse règle de l’enveloppe a obligé son match face à Harris English à être partagé. Ce qui avait, d’une certaine façon, été à l’avantage de l’Europe. Le Norvégien était fort contrit par la situation et a tenu à évoquer sa déception mais aussi celle de son adversaire.
Le demi-point de la discorde ? Pas tout à fait. La règle dite de l’enveloppe, qui conduit les capitaines de Ryder Cup à choisir un joueur qui ne jouera pas son match de simple si l’un des adversaires ne peut jouer pour une raison médicale, est entrée en vigueur à Bethpage. Elle n’a pas créé une véritable polémique, mais plutôt une certaine frustration…
Blessé au coup, Viktor Hovland a dû renoncer à s’aligner en simple et c’est Harris English qui s’est retrouvé sur le banc du côté américain.
Comme le veut le règlement, ce match non joué a été partagé. Et non gagné par le joueur en état de jouer. Ce demi-point avait rapproché l’Europe à deux points du trophée avant même le début des simples. Le capitaine américain, Keegan Bradley, avait après coup regretté l’existence de cette règle, déjà appliquée par le passé, notamment au profit des USA…
Rétabli et de retour aux affaires cette semaine, Viktor Hovland a répondu aux questions sans détour sur ce sujet. Il était le premier affecté par son forfait mais il a eu aussi de la peine pour Harris English, son adversaire potentiel en simple.
Je sais que Harris était contrarié. J’étais désolé pour lui. Et j’étais aussi touché personnellement.
« La situation dans son ensemble était bouleversante pour tout le monde. J’étais le premier déçu de ne pas pouvoir jouer, j’étais aussi déçu pour Harris, qui n’a pas pu jouer alors que rien ne clochait de son côté. Je sais qu’il était contrarié. Et moi le premier, j’étais touché. Je me suis senti mal de ne pas pouvoir être en état de combattre. »
Sur la règle et sur son bien-fondé, le joueur de Luke Donald n’a pas voulu trop en dire. « C’est dur. En général, en sport, quand vous êtes blessé et pas en état de jouer, vous perdez. Mais en Ryder Cup, il y a une sorte de gentlemen agreement. L’histoire a montré par le passé que ça pouvait se produire ‘en faveur’ de l’autre camp. »
« Je crois que personne ne doute que dans cette compétition, aucun joueur n’a envie d’utiliser cette règle pour ne pas jouer alors qu’il est en état de le faire. Je ne pouvais tout simplement pas être sur le fairway », a conclu celui qui a conquis le samedi matin une très belle victoire en foursomes aux côtés de Robert MacIntyre.
Photo Harry How / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP