
En plein doute, à la fois en termes de résultats sportifs mais aussi en termes d’approches mentales en compétition, Eddie Pepperell, 34 ans, a actionné le clignotant à l’issue d’une nouvelle désillusion il y a quelques jours au Turkish Airlines Open. L’Anglais s’est accordé plusieurs semaines de break. Pour faire le point avec lui-même !
Qu’il semble loin le temps où Eddie Pepperell rayonnait sur le DP World Tour. Comme en 2018 par exemple où il gagnait en début d’année au Qatar avant de confirmer au British Masters au mois d’octobre suivant. Depuis, l’Anglais aujourd’hui âgé de 34 ans traverse de sérieuses zones de turbulences. La plus récente ne lui a pas permis de conserver son droit de jeu plein sur le Tour à la fin de l’exercice 2024.
Reparti cette saison sur l’HotelPlanner Tour (ex Challenge Tour), il s’est offert en début de saison deux top 10 avant de replonger depuis la mi-mars en manquant trois cuts consécutifs. Egalement présent sur le Tour européen la semaine passée en Turquie, ce retour au plus haut niveau a même viré au fiasco.
Après un dernier… quadruple bogey sur le par 3 du trou n°6 du Regnum Carya où s’est brillamment imposé Martin Couvra, Pepperell a décidé d’abandonner. Il affichait alors un score de +9 après 24 trous joués !
Quand ça se passe mal, on réalise vite qu’on n’est pas au niveau. C’est démoralisant !
Eddie Pepperell
« J’étais au bout du rouleau et j’ai simplement tendu la carte à mes partenaires de jeu en leur disant : « Désolé les gars, pour moi, c’est fini », a-t-il souligné sur le podcast The Chipping Forecast. Je me suis même surpris à ne pas avoir décidé d’abandonner avant. C’est la première fois depuis des années que je quitte un parcours en pleine partie. »
Espoir et désespoir…
En plein doute alors qu’il fut à deux doigts en décembre dernier de remporter l’AfrAsia Bank Mauritius Open (il a finalement pris la 9e place en jouant 74 le dimanche), Eddie Pepperell a décidé de faire un point avec lui-même. En résumé, il va faire un break de plusieurs semaines pour évaluer sa situation et trouver, on l’espère pour lui, une solution à cette spirale négative.
« Je ne vais pas jouer beaucoup au cours des six prochaines semaines, car je sens que j’ai besoin d’une ou deux semaines de repos complet, puis de réévaluer la situation, analyse-t-il doucement. Je sens que je ne suis pas loin… Quand je suis à la maison à l’entraînement ou en déplacement en tournoi, il y a tellement d’espoir. Et puis, en compétition, on n’est pas au niveau qu’on souhaite, au niveau où on était il n’y a pas si longtemps. Et quand ça se passe mal, on réalise vite qu’on n’est pas au niveau, justement. C’est démoralisant ! »
Photo : Sunshine Tour