
S’il n’a rien pu faire pour barrer la route à un impressionnant Scottie Scheffler, en terminant 2e de la CJ Cup Erik van Rooyen a décroché sa place au départ du 6e Signature Event de la saison à Philadelphie mais ne se réjouit pas pour autant !
Le Sud Africain Erik van Rooyen n’a pas pour habitude de cacher ses sentiments. Il y a 2 ans il avait fondu en larmes après sa victoire au Mexique expliquant qu’il filerait très vite voir son meilleur ami atteint par un cancer et dont les jours étaient comptés.
Dimanche après avoir signé un formidable 63 sur le parcours du TPC Craig Ranch pour prendre seul la deuxième place, ERV a décroché une place au départ du Truist Championship qui débute jeudi prochain avec quelques-uns des meilleurs joueurs du monde.
Mais ces épreuves en petit comité avec plusieurs millions de dollars à la clé ce n’est pas le genre de tournoi qu’il apprécie.
Les 300 points FedEx, lui ont en effet permis d’intégré l’Aon Swing 5, le mini classement intermédiaire qui offre une opportunité aux joueurs en forme de se hisser dans les Signature Event, réservés au Top 50 de la dernière FedEx Cup.
Il prendra donc le départ du 6e des 8 événements phares du PGA Tour, dotés de 20 millions de dollars en compagnie aux côtés de son compatriote Garrick Higgo, de Sam Stevens, de Michael Thorbjornsen et de Rasmus Højgaard.
Rory, je sais qu’il a dit qu’il voulait que le Tour soit plus impitoyable. Eh bien, c’est le sport le plus impitoyable qui soit
On pourrait penser que c’est une aubaine pour van Rooyen qui restait sur deux cuts manqués consécutifs. Et bien pas du tout ! Car le Sud Af’ regrette la voie élitiste empruntée par le PGA Tour !
« Vous voulez que je sois honnête ?» a répondu van Rooyen, 40e à Pebble Beach plus tôt cette année. Je déteste ça (rires). Je crois fermement que les meilleurs champs de joueurs sont ceux qui comptent le plus de participants. Les joueurs du PGA Tour sont tellement bons. C’est tellement riche. Je comprends qu’il y ait des Scotties et des Rory et que les gens veulent les voir. Mais je préfère le PGA Championship qui approche, qui va proposer un plateau parmi les plus relevés, un peu comme The Players. J’adore la compétition, alors égoïstement, je veux me mesurer à ces gars-là. »
Ce n’est pas la première fois que van Rooyen prend la parole pour critiquer les récents changements apportés au PGA Tour. L’an dernier lors du Arnold Palmer Invitational il avait fait remarquer que la vie de golfeur pro était déjà particulièrement cruelle.
« Rory, je sais qu’il a dit qu’il voulait que le Tour soit plus impitoyable. Eh bien, c’est le sport le plus impitoyable qui soit ; si tu rates le cut, tu es éliminé, mec. Tu ne gagnes pas d’argent… La NBA compte plus de 300 joueurs. Nous en avons 144 qui jouent [la semaine prochaine au Players] ; ce n’est pas beaucoup, et plus de la moitié d’entre eux ne gagnent pas d’argent.»