
Après deux bonnes semaines sur l’HotelPlanner Tour, Julien Quesne enchaîne avec une épreuve de l’Asian Tour au Maroc. Le joueur de la C&S Golf Team âgé de 44 ans a de gros objectifs pour cette fin de saison.
Propos recueillis par Nathan CARDET
GOLF PLANETE : 23e à Pléneuf au Blot Play9, 12e au Vaudreuil, quelles sont vos sensations après ces deux bons résultats sur l’HotelPlanner Tour ?
Julien QUESNE : J’avais à cœur de bien jouer, donc il y avait beaucoup de stress, mais j’ai réussi à gérer. Au Blot Play9, j’ai très bien joué, j’ai très bien tapé la balle mais le putting était absent. Au Vaudreuil, j’ai très bien joué aussi, j’aurais même pu faire mieux. Globalement, le jeu est très bon, tous les compartiments sont en train de passer au vert.
G.P. : Tout cela fait suite à un bon début d’année avec des victoires à l’Omnium de la Riviera et l’Open PGA France de Mont-de-Marsan et une troisième place à la Mirabelle d’Or…
J.Q. : Cette année, je m’y suis remis beaucoup plus. Je m’entraîne plus, je fais beaucoup plus de petit jeu aussi. Après, le niveau de jeu sur un circuit français et sur le Challenge Tour, c’est différent. Et je n’ai pas la même pression.
Le but, c’est d’aller au bout pour récupérer une catégorie sur le DP World Tour
G.P. : Vous bénéficiez d’une invitation cette semaine pour l’International Series Morocco au Royal Golf Dar Es Salam…
J.Q. : C’est une nouvelle expérience ! C’est sur un parcours exceptionnel où j’ai gagné mon premier tournoi en tant que professionnel (Ndlr, Trophée Maroc-Télécom en 2004 comptant pour l’Alps Tour). Je m’y entraîne régulièrement l’hiver. Donc, je le connais par cœur. C’est peut-être le meilleur tracé que je vais jouer dans l’année en tournoi. J’ai hâte de découvrir un nouveau circuit, il y a un bon prize money également (2 millions de dollars). Si je joue bien, je peux marquer des points et éventuellement conforter une place pour le FedEx Open de France en septembre. J’ai ça dans un coin de la tête depuis le début d’année. L’objectif, c’est de participer à mon Open national, que je n’ai pas fait depuis 6 ans.
G.P. : Jouer l’Open de France, c’est votre grand objectif de la saison ?
J.Q. : Oui, avec les cartes européennes. Le but, c’est d’aller au bout pour récupérer une catégorie sur le DP World Tour pour pouvoir jouer de plus gros tournois l’année prochaine. Même si je suis passionné par ce jeu, jouer les Alps Tour et les tournois du circuit français, professionnellement parlant, ce n’est pas très intéressant, il n’y a pas beaucoup d’argent à gagner. Et je sais que j’ai les capacités pour revenir.
Ça leur montre le niveau qu’il faut avoir pour gagner un minimum d’argent
G.P. : Comment gérez-vous le coaching et votre entraînement ?
J.Q. : Quand je coache, je partage pas mal de parties et de séances de petit jeu avec les jeunes que j’entraîne. Par le passé, je passais beaucoup de temps au practice, j’ai un peu changé mon fusil d’épaule avec beaucoup plus de petit jeu. Je ne ressens plus le besoin de taper beaucoup de balles au practice.
G.P. : Cela vous plaît d’entraîner ?
J.Q. : Oui, j’aime beaucoup ça. J’adore voir et aider les jeunes à progresser. Cette transmission est importante et me plait beaucoup. Ma priorité est qu’ils aient des bons basiques et un swing qui tienne sous pression. Je les aide techniquement mais aussi sur le plan de l’entraînement, du petit jeu, de la gestion des parcours et autres.
G.P. : Un de vos joueurs nous a avoué que vous le battiez à chaque fois ?
J.Q. : Ils ont beaucoup de mal à me battre (rires). Ça donne encore plus de crédibilité à mon enseignement. Ça leur montre le niveau qu’il faut avoir pour gagner un minimum d’argent. Aujourd’hui, je n’ai pas le niveau des meilleurs du monde, loin de là, mais si déjà ils n’arrivent pas à me battre, c’est compliqué pour eux.
©Jasper Wax / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP