
Lucas Herbert s’épanouit sur le LIV Golf grâce à la liberté au niveau de son calendrier et de son équipement, et à l’opportunité de faire rayonner le golf australien. Mais il doit accepter de manquer les Majeurs faute de passerelle claire, une frustration qu’il compense par son plaisir retrouvé de jouer et d’apprendre au sein d’une équipe soudée.
Lucas Herbert vit une saison pleine sur le LIV Golf, savourant la liberté de choisir ses clubs, de peaufiner son jeu et de promouvoir le golf bien au-delà des frontières australiennes. « En rejoignant le LIV, nous avons pu développer le jeu à l’échelle internationale et en particulier en Australie. Cela nous a donné l’occasion de rentrer en Australie et d’y jouer beaucoup plus », a-t-il confié à Flushing It.
Mais à l’heure où les invitations pour les Majeurs tombent, l’Australien doit composer avec une réalité frustrante : malgré ses excellents résultats, il ne sera pas au départ du PGA Championship à Quail Hollow.
Une liberté retrouvée, mais un prix à payer
Lui qui s’est imposé à trois reprises sur le DP World Tour et une fois sur le PGA Tour s’épanouit sur le LIV, dont il est actuellement cinquième du classement individuel après trois top 5 cette saison. « Avoir une vraie intersaison pour travailler physiquement et tester du matériel, c’est quelque chose qu’on n’avait jamais sur le PGA Tour », poursuit-il.
Lucas Herbert a profité de cette liberté pour adopter un putter d’occasion et changer de driver, optant pour un GT3 de Titleist dont il a confié qu’il l’avait aidé à s’imposer à l’International Series Japan, son premier titre sur l’Asian Tour. « Je pense que je n’aurais pas aussi bien joué cette année sans le LIV. Peut-être que je n’aurais même pas été assez bon pour me qualifier pour le PGA Championship sans le LIV », admet-il.
Voici le détail des clubs qu’il utilise (en dehors du putter), et notamment ses grips en cuir de kangourou :
Cela a été difficile de regarder les deux derniers Masters, en sachant que je ne pourrais jamais y participer étant donné la façon dont tout est organisé actuellement.
Mais la contrepartie, c’est l’absence de chemin d’accès clair aux Majeurs. « Cela a été difficile de regarder les deux derniers Masters, en sachant que je ne pourrais jamais y participer étant donné la façon dont tout est organisé actuellement, ajoute-t-il. Quand nous avons signé avec le LIV, nous savions que les Majeurs seraient le problème. Je joue très bien cette année et il est évident que j’aurais aimé le jouer, mais ils ont le droit d’inviter ou de ne pas inviter qui ils veulent. »
Lucas Herbert reste philosophe, préférant se concentrer sur la croissance du golf en Australie et en Asie, et sur l’émulation de l’équipe 100 % australienne du Ripper GC, victorieuse du titre en 2024 : « Si j’ai si bien joué cette année, c’est en grande partie parce que j’ai travaillé dans un environnement d’équipe. J’ai appris énormément auprès de mes coéquipiers, bien plus que si j’étais resté seul sur le PGA Tour. »
Cela ne veut pas pour autant dire qu’il fasse une croix sur les Majeurs : l’Australien compte bien tenter de se qualifier pour l’U.S. Open et The Open. « C’est toujours spécial de participer au British Open alors je pense que je vais arriver directement de Dallas, la nuit précédente, pour jouer les 36 trous de qualification à West Lancs », a-t-il confié à Australian Golf Digest…
Photo : LIV Golf