
Depuis son triomphe au Masters, Rory McIlroy cherche une nouvelle source de motivation. Il l’a expliqué lui-même, son triomphe à Augusta, après lequel il a couru pendant toute sa carrière, a provoqué une sorte de retombée d’adrénaline chez lui. Sacrée aux Jeux olympiques l’an passé et récemment introduite au Hall of Fame, Lydia Ko avoue avoir ressenti elle aussi une sorte de vide vertigineux.
A l’U.S. Open où, à l’exception du dernier jour, il n’a jamais été lui-même, Rory McIlroy avait expliqué à quel point il lui était difficile de repartir de l’avant après sa victoire à Augusta qui lui a permis de remporter tous les tournois Majeurs.
« J’ai gravi mon Everest, je dois trouver une nouvelle montagne à escalader », déclarait le n°2 mondial dont les résultats et même l’attitude sur le parcours ont manqué de relief depuis le Masters.
« Je n’ai pas vraiment été là depuis le Masters» , a-t-il reconnu avant de se projeter vers l’Open britannique, prévu chez lui en Irlande du Nord à Portrush, pour trouver une nouvelle source de motivation.
Conscient qu’il doit effectuer une sorte de bascule mentale, il poursuit. « Je pense qu’il faut essayer d’être un peu amnésique et d’oublier ce qui s’est passé il y a six semaines. J’ai travaillé incroyablement dur sur mon jeu depuis le mois d’octobre de l’année dernière jusqu’au mois d’avril de cette année. C’est agréable de voir les fruits de mon travail se concrétiser et de tout voir arriver. Mais en même temps, il faut en profiter. Il faut profiter de ce que l’on vient d’accomplir. »
Je pense que Rory s’attendait un peu à la même chose. Je suis sûr qu’il a été heureux et soulagé. Mais il a aussi pu se rendre compte que sa vie restait la même après le Masters.
Lydia Ko
Lydia Ko comprend parfaitement l’état d’esprit dans lequel se trouve Rory McIlroy. Elle aussi a atteint ses rêves récemment, en étant sacrée une nouvelle fois en Majeur l’an passé (AIG Women’s Open) et en ayant décroché l’or olympique à Paris.
Récemment introduite au Hall of Fame, elle a été surprise du vide intérieur qui a suivi ces réalisations.
« Je pensais que ma vie serait un peu différente après tout ça. Je pense que Rory s’attendait un peu à la même chose. Je suis sûr qu’il a été heureux et soulagé. Mais il a aussi pu se rendre compte que sa vie restait la même après le Masters. »
Lydia Ko est à l’image de Rory en chasse vers le Grand Chelem cette semaine. Elle dispute le KPMG Women’s PGA Championship, l’un des deux Majeurs qui manque à son palmarès. Elle a remporté le British en 2024, l’Amundi Evian Championship (2015) and l’ANA Inspiration 2016 (désormais Chevron Championship). Il y a bien cinq tournois Majeurs chez les femmes, mais la LPGA considère qu’une joueuse qui remporte quatre Majeurs différents réussit le Grand Chelem.
Rory a pu se rendre compte que sa vie restait la même après le masters. Mais c’est un grand compétiteur. On veut toujours gagner plus. C’est ce qui nous définit.
Lydia Ko
Mais Ko voit les choses différemment. Elle veut gagner cette semaine et ajouter aussi l’U.S. Women’s Open à son palmarès. Et elle pense que McIlroy lui aussi retrouvera une motivation extrême, bientôt.
« J’ai retrouvé l’envie d’en faire plus, d’aller chercher d’autres victoires. J’apprécie aujourd’hui encore davantage des semaines comme celle-ci. Nous sommes avides de ces choses-là, de ces grandes victoires, c’est ce qui nous définit. On en veut toujours plus, au final. Je pense que si Rory est à un tel niveau, c’est grâce à sa compétitivité. Je suis sûr qu’il voulait gagner l’U.S. Open la semaine dernière une fois sur le tee de départ… »
« Rien ne nous comblera pleinement tant que nous n’en aurons pas terminé », conclut la n°3 mondiale.
Photo © Morgan Harlow/R&A via Getty Images