
Sous pression ses dernières semaines, l’Anglais Matt Wallace défend son titre cette semaine à Crans-Montana (Suisse) mais ne croit plus vraiment à une sélection pour la Ryder Cup. Verdict le 1er septembre.
Nathan CARDET, à Crans-Montana
Il y a un an, Matt Wallace savourait l’un de ses plus beaux succès en carrière en s’imposant à l’Omega European Masters de Crans-Montana. Un triomphe qui l’avait conforté parmi les valeurs sûres du circuit européen. Douze mois plus tard, le décor est tout autre : rattrapé par la pression de la Ryder Cup, l’Anglais traverse une période d’incertitude et doute plus que jamais désormais de ses chances d’intégrer l’équipe de Luke Donald.
« Ces dernières semaines ont été difficiles, sans doute plus sur le plan émotionnel que physique, avoue-t-il. J’avais tellement envie de me montrer et d’essayer d’intégrer l’équipe de Ryder Cup, parce que ça compte énormément pour moi. Je donne tout, mais je n’ai pas réussi à trouver ce petit plus. »
La pression au golf, c’est comme un fantôme
Au Danish Golf Championship comme au Belfry, le golfeur âgé de 35 ans n’a jamais réussi à exprimer pleinement son jeu, enchaînant des dimanches compliqués pour finir loin du compte (64e puis 33e). Il pointe même quelques défauts techniques et estime n’avoir montré que son « jeu C ou D » lors de ses dernières sorties.
Surtout, le joueur insiste sur le poids psychologique : « La pression au golf, c’est comme un fantôme. On ne la voit pas mais on la ressent. Et parfois, elle affecte vraiment votre swing. »
Une dernière chance en forme de mirage ?
Tenant du titre cette semaine dans la Valais, Wallace assure qu’il « ne lâchera rien » pour tenter de convaincre le capitaine européen. Mais il ne se fait plus vraiment d’illusions : « Je ne pense pas obtenir une sélection. Ce n’est plus entre mes mains, c’est à Luke de décider. »
Luke Donald annoncera ses six choix de capitaine lundi 1er septembre. Pour l’Anglais, qui avait fait de la Ryder Cup son grand objectif de l’année, la défense de son titre en Suisse pourrait bien sonner comme un chant du cygne avant de se tourner vers d’autres ambitions.
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