
Auteur de son meilleur résultat en Majeur (16e) sur le parcours de Bethpage Black lors du PGA Championship 2019 remporté par Brooks Koepka, le jeune retraité Mike Lorenzo-Vera se souvient d’avoir dû affronter un tracé hors norme.
Tes premières impressions quand tu arrives au départ ?
« C’est un parcours où tu arrives avec de l’appréhension normalement au départ, quand même. Après, c’est un parcours assez surprenant parce que le 1 et le 2, ce sont deux trous vraiment simples. À part la mise en jeu du 1 qui est visuellement un peu coquine mais je pense qu’avec la puissance des joueurs, la plupart vont couper par la droite et puis t’as un wedge quoi.
Pareil au 2, t’as un coup de fer 2 et encore un wedge. Donc au début, tu te dis mais merde, en fait Bethpage Black, ce n’est pas si dur que ça. Puis après, t’arrives au 3. Et du 3 jusqu’à la fin, si t’as pas de Ventoline, tu respires pas. »
Le mot qui décrit le mieux Bethpage ?
« C’est long. C’est excessivement long, c’est usant. T’as des trous comme le 3 le premier par 3 il y a 200 mètres avec un green très faux, quoi.
Il n’arrive pas dans le sens du jeu, le green. il descend vers l’arrière, il est peu profond. Je me souviens aussi du 5 qui est “animalien”, le 7, 8, 9, 10, tu as un passage où tu as que de très longs fers à taper et encore si tu tapes de bonnes mises en jeu. Après, le 12, qui est aussi un “animal” voilà….
Il fait partie des parcours avec de gros volumes sur les greens mais pas si dur à chipper que ça. Pas vraiment comme les parcours d’U.S. Open, comme Winged Foot ou Oakmont où le chipping est injouable. »
Cela peut convenir aux Européens ?
« Je pense que l’Europe a un petit avantage. Je n’avais pas trouvé les mises en jeu si dures que ça. Le rough, même s’il n’est pas très haut pour la Ryder, va rendre les attaques de green compliquées. Tu viens de loin et tu ne peux plus maîtriser la balle donc tu as très vite de très longs putts à négocier.
Parfois, il vaut mieux faire un lay-up que de se retrouver dans le rough épais autour du green même si tu n’as pas des chips de très bas en contre-bas des greens comme à Whistling Straits.
Quand je finis 16e, je fais une partie de long jeu “violente” le dimanche. Avec Snedeker, après trois tours, on était 54es mais ce jour-là on tapait des flèches et on joue -1 tous les deux. Il fallait être dans la balle parce que le vent s’était levé et c’était difficile de se raccrocher aux branches. »
Le public New-Yorkais et un prono ?
« Ce n’est pas la première fois qu’ils jouent à New York, dans tous les cas, les mecs. Le public, ça a va être un problème mais je suppose que ils sont briefés. Ils savent faire. Je pense que ça va être excessivement serré et je vois la victoire de l’Europe sur le dernier match ou peut-être même une égalité qui fait qu’on garde le trophée. »
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