
Joueur en 2012, vice-capitaine en 2023, Nicolas Colsaerts croit aux chances européennes pour la prochaine Ryder Cup. Il met simplement en garde les hommes de Luke Donald sur l’atmosphère toxique qui régnera près de New York.
Propos recueillis par Nathan CARDET, à Crans-Montana
Après un Omega European Masters (41e) où « ça ne s’est pas trop mal passé dans l’ensemble, avec un petit coup de frein durant le week-end », Nicolas Colsaerts a fait le point sur les chances européennes pour la prochaine Ryder Cup. Le Belge a été surpris par certains choix de Keegan Bradley, moins par sa non auto-sélection.
GOLF PLANÈTE : Croyez-vous aux chances de l’Europe à la Ryder Cup ?
Nicolas COLSAERTS : Oui, il faut toujours y croire. On a peut-être une équipe américaine sur le papier qui est un chouïa moins forte. De notre côté, il y a pas mal de mecs qui jouent bien. J’étais curieux de voir qui il allait prendre en dernier. Il y avait un point d’interrogation : est-ce que Luke Donald allait prendre un joker ou jouer « safe » ? Maintenant, à Bethpage, on va se faire hurler dessus toute la semaine. Ce n’est pas tant ce que les Européens sont capables de développer sur le parcours qu’il faut surveiller, mais plutôt comment ils vont gérer cet environnement assez toxique.
G.P. : Est-ce que ce parcours peut convenir aux Européens ?
N.C. : Oui, car il y a pas mal de joueurs qui mettent des « pains », ce qui est la première condition requise à Bethpage. Je suis assez confiant. Comme je l’ai dit, c’est plutôt gérer le bruit, cette pollution sonore, ne pas trop faire gaffe à ce qui va être dit par le public. C’est plutôt ça qui est en première ligne.
Je pense qu’on a un peu romancé cette histoire selon laquelle il y avait moyen de faire joueur-capitaine
G.P. : Avez-vous été surpris des choix de Keegan Bradley ?
N.C. : Oui, un en particulier : je n’aurais pas pris Collin Morikawa. Ça a l’air un peu compliqué, ce n’est pas le Morikawa d’il y a quelques années. Il a en plus changé cinq fois de caddie cette saison. Ça paraît un peu compliqué. Ben Griffin, la question se pose : il a fait une saison incroyable certes, mais c’est peut-être un risque.
G.P. : Le fait que Keegan Bradley ne se sélectionne pas vous a-t-il surpris ?
N.C. : Si la situation était arrivée en Europe, il n’aurait pas été question de jouer. Je pense qu’on a un peu romancé cette histoire selon laquelle il y avait moyen de faire joueur-capitaine. Mais quand on voit ça de l’intérieur, je peux vous assurer que faire les deux, c’est vraiment ultra-compliqué.
©Getty Images