
Oakmont Country Club a relevé le défi de l’U.S. Open en faisant pousser un rough d’une rare exigence, grâce à des tondeuses maison. Ce choix technique garantit un parcours aussi spectaculaire qu’impitoyable pour les meilleurs joueurs du monde.
Oakmont Country Club s’est une nouvelle fois forgé la réputation d’être l’un des parcours les plus redoutés au monde à l’approche de l’U.S. Open, notamment grâce à un rough devenu légendaire.
Cette année encore, le club de Pennsylvanie n’a pas lésiné sur les moyens pour rendre la vie infernale aux meilleurs joueurs de la planète : un gazon épais, dense, et surtout entretenu avec une précision d’orfèvre.
Wait for the maintenance staff member at 23 seconds.
Shout out to those getting Oakmont in mint condition. pic.twitter.com/5Br8iFna3g
— U.S. Open (@usopengolf) June 9, 2025
Le secret du rough, arme fatale d’Oakmont
Comme Max Claassen, le responsable de l’agronomie à Oakmont, l’a expliqué à golf.com, on ne peut pas simplement laisser le rough court pousser de plusieurs centimètres et en rester là. Si on faisait cela, le rough deviendrait haut et mou, un peu comme si on laissait pousser trop longtemps son jardin entre deux tontes.
Pour qu’il devienne long et épais, il faut augmenter sa hauteur progressivement, ce qui demande beaucoup de travail.
Nous avons construit nos propres tondeuses pour obtenir exactement la texture et la hauteur de rough que nous voulions.
Mike McCormick, responsable des terrains d’Oakmont
Pour y arriver, les greenkeepers d’Oakmont ont utilisé des tondeuses spécialement conçues pour le tournoi. Fabriquées en interne avec l’aide d’un membre, ces machines permettent de couper l’herbe à une hauteur exacte, mais aussi de préserver l’épaisseur et la densité du rough.
« Nous avons construit nos propres tondeuses pour obtenir exactement la texture et la hauteur de rough que nous voulions », a expliqué le responsable des terrains d’Oakmont, Mike McCormick. Résultat : une herbe qui attrape les balles, ralentit les swings et promet des sorties de rough spectaculaires… ou catastrophiques.
Photo : USGA/Fred Vuich