
Paul McGinley a décrypté comment trois ajustements majeurs dans l’approche des Européens pourraient les conduire au succès à Bethpage. Treize ans après le miracle de Medinah…
« Le récit qui est ressorti de 2021 à Whistling Straits était très fort. Il disait que l’équipe américaine avait tout compris. Elle était jeune, énergique, bien dirigée, la task force était en place, cela avait fonctionné, ils avaient tout compris. Elle avait désormais un modus operandi pour remporter la Ryder Cup, a souligné sur Golf Channel Paul McGinley, ancien joueur et capitaine de Ryder Cup victorieux. L’Europe était fatiguée, vieillissante, les prochaines Ryder Cups étaient jouées d’avance. C’était le titre dans les médias ici. C’était fini, la Ryder Cup pour la prochaine décennie était déjà jouée parce que le déséquilibre était trop important. Cela nous a motivés pour Rome. »
Nous avons mis toutes nos réussites de côté, puis nous avons lentement identifié les éléments que nous pensions devoir changer dans notre approche des matches à l’extérieur.
Paul McGinley
Paul McGinley a ensuite raconté ce que le comité consultatif de la Ryder Cup, dont il fait partie, avait décidé après cette victoire : « Ce qui nous a motivés, c’est d’essayer de corriger notre approche des matches à l’extérieur, ajoute-t-il. Nous avons mis toutes nos réussites de côté, puis nous avons lentement identifié les éléments que nous pensions devoir changer dans notre approche des matches à l’extérieur. »
Ils se sont focalisés sur trois d’entre eux : un capitaine expérimenté, une arrivée précoce sur le sol américain et des critères de sélection permettant d’avoir des « rookies » plus expérimentés.
Les données que nous avions examinées montraient clairement que nous avions besoin d’une équipe expérimentée pour jouer à l’extérieur.
Paul McGinley
« Si nous nous mettions au travail avec un capitaine en place, et Luke était le choix évident pour cela, c’était la première chose à faire. Le deuxième élément est celui auquel Luke a fait allusion en termes de préparation, à savoir que nous allions faire un voyage d’entraînement, ce que nous avons fait, et régler beaucoup de détails en amont de la Ryder Cup, surmonter le décalage horaire et tout le reste, afin d’aborder la semaine de la Ryder Cup en douceur, ce que nous faisons cette semaine, poursuit l’Irlandais, conseiller stratégique de Luke Donald. Et le troisième élément, au milieu, ce sont les critères de qualification. Les données que nous avions examinées montraient clairement que nous avions besoin d’une équipe expérimentée pour jouer à l’extérieur. Et nous avions besoin de critères de qualification équitables pour les rookies qui tentaient d’intégrer l’équipe, mais ils devaient être vraiment bons. »
Merci Edoardo Molinari
Paul McGinley a expliqué que c’est dû au fait que la dynamique de l’équipe européenne avait changé au fil des ans, car auparavant il y avait cinq joueurs issus du DP World Tour, cinq issus du classement mondial, et deux picks. Mais comme le DP World Tour s’aligne désormais sur le PGA Tour et que les dix meilleurs joueurs y évoluent, il n’a plus la force d’en fournir cinq. Ils ont donc dû faire un mix des deux.
« Edoardo Molinari a joué un rôle très important dans l’élaboration d’un nouveau critère, et je pense qu’il a mis dans le mille. Car nous avons deux joueurs qui ont quand même réussi à se qualifier grâce au DP World Tour » : Rasmus Højgaard et Tyrrell Hatton…
Photo : Jamie Squire/Getty Images