Le Vénézuélien Jhonattan Vegas (photo) assure seul à -7 (64) la tête du 107e PGA Championship devant le rookie Ryan Gerard, 81e mondial, et l’Australien Cameron Davis, un seul top 10 en Majeur en 10 participations. Juste derrière, on trouve cinq autres outsiders dont le capitaine de l’équipe européenne de Ryder Cup, Luke Donald, 47 ans. Parmi les favoris, seuls Tyrrell Hatton (9e à -3), Scottie Scheffler et Viktor Hovland (20es à -2) ont répondu présents. Matthieu Pavon (71) et Victor Perez (73) sont toujours dans le coup pour passer le cut.
L.V.
Même les plus audacieux des parieurs n’auraient certainement pas misé le moindre dollar sur ce haut de leaderboard. Franchement, qui aurait pu imaginer voir Jhonattan Vegas qui, en 16 Majeurs joués, n’a jamais fait mieux qu’une 22e place finale (à l’USPGA 2016), s’offrir les commandes du 107e PGA Championship de l’histoire avec une magnifique carte de 64 (-7) constellée de neuf birdies (pour deux bogeys). Personne !
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« Pour être honnête, je ne m’attendais pas à un tel score, souffle l’étonnant leader âgé de 40 ans. Je pense avoir eu de la chance de pouvoir jouer très tard. Le parcours a séché entretemps. J’ai donc pu profiter de meilleures conditions en fin de journée, même si le parcours est resté très exigeant du début à la fin. »
The first Venezuelan to hold a lead in a major 🇻🇪
Jhonattan Vegas leads by two @PGAChampionship.
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« Cela fait plaisir de se retrouver à cette place, poursuit le quadruple vainqueur sur le PGA Tour entre janvier 2011 et juillet 2024. J‘ai connu pas mal de blessures, ça n’a pas été facile ces dernières années, mais le jeu a toujours été là. A moi d’en profiter. Je n’ai jamais réussi à être au rendez-vous dans les Majeurs. C’est donc un objectif que je me suis fixé, de me placer dans ce genre de situation. On va dire qu’on a bien commencé. »
Luke Donald, une première depuis… 2015
Même raisonnement incrédule pour les deux « dauphins » du Sud-Américain, l’Américain Ryan Gerard, 25 ans, première apparition dans un USPGA, et l’Australien Cameron Davis, trois derniers cuts manqués en Majeur, auteurs d’un identique et très solide premier tour bouclé en 66 (-5). Là encore, personne.
Et lorsque l’on consulte la liste des premiers poursuivants directs, la surprise est encore plus totale quand on s’aperçoit par exemple que Luke Donald, 4e à -4 (67), accessoirement capitaine en exercice de l’équipe européenne de Ryder Cup, est le seul à ne pas avoir concédé de bogey ce jeudi sur le redoutable tracé du Quail Hollow Club.
D’ailleurs, pour retrouver trace d’un joueur ayant dépassé allégrement la quarantaine (l’Anglais affiche un bon 47 ans !) sans avoir commis la moindre erreur dans un tour de l’USPGA, il faut remonter à Scott Verplank, en… 2007.
Le repêché Alex Smalley
L’ancien n°1 mondial n’avait jamais aussi bien joué dans un Majeur depuis le 1er tour au PGA Championship 2004. Et cela faisait dix ans qu’il n’avait plus rendu une carte en Majeur dépourvu de bogey.
« Je suis ici uniquement parce que je suis capitaine de l’équipe européenne de Ryder Cup, souligne-t-il à la sortie du recording. Sinon, je ne serais pas ici. C’est une belle invitation on va dire… C’est une agréable surprise. Je n’ai pas touché beaucoup de greens aujourd’hui (50 %), mais mon putter a été vraiment bon (23 putts). Ces greens qui étaient infiniment plus rapides ce matin, dès le premier groupe, que ces derniers jours. Mais je m’y suis très bien adapté et j’ai réussi beaucoup de bons putts solides. »
Autour de lui à la même place, citons son compatriote Aaron Rai, sérieux candidat pour Bethpage en septembre prochain, mais également le « miraculé » Alex Smalley, repêché de dernière minute grâce au forfait officialisé mercredi de Sahith Theegala et qui a rentré plus de 52 mètres de putts jeudi !
L’Allemand Stephan Jaeger, aucun top 10 en Majeur en 9 tentatives, ou encore le Néo-Zélandais Ryan Fox, qui vient d’ouvrir son compteur sur le PGA Tour en remportant dimanche dernier le Myrtle Beach Classic, sont aussi au contact.
Spieth et Rose, déjà dans les cordes
Un haut de leaderboard complètement improbable donc où les favoris à la victoire finale se font étrangement rares. Seuls Tyrrell Hatton (9e à -3), Viktor Hovland et surtout Scottie Scheffler (20es à -2) placent d’ores et déjà leurs pions pour les prochains jours quand d’autres ont presque déjà abdiqué.
On pense ici à Jordan Spieth, en quête lui aussi d’un Grand Chelem en carrière, et Justin Rose, battu il y a un mois en play-off au Masters, 125es à +5 (76) ;
Brooks Koepka, 3 fois vainqueur du tournoi entre 2018 et 2023, 112e à +4 (75).
Patrick Cantlay, 14e mondial, et Rory McIlroy, 98es à +3 (74). A un degré moindre, des garçons récemment brillants sur le PGA Tour, à l’instar de Shane Lowry et Sepp Straka, victorieux du Truist Championship il y a quelques jours, pointent à la 73e place à +2… Non loin d’un cut virtuel fixé pour l’instant à +1.
Les Français dans le peloton
Ce cut, les deux Français présents à Charlotte (Caroline du Nord) cette semaine entendent bien le franchir dans moins de vingt-quatre heures.
Auteur d’un 73 (+2) sans avoir pu signer le moindre birdie, Victor Perez estime avoir été solide dans ce premier tour.
Le son de cloche est quasi identique pour Matthieu Pavon (voir ci-dessous) qui a rendu une carte dans le par (71). Le Bordelais, à la recherche d’un résultat de référence en 2025, occupe le 46e rang en compagnie de quelques « gros poissons » comme Bryson DeChambeau et Tom Kim.
Matthieu Pavon : « Il ne manque pas grand chose pour scorer plus bas »
Le Français est provisoirement dans le top 50 après ce premier tour. 💪
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Le leaderboard
Photo © Andrew Redington / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
