
Keegan Bradley a anticipé la possibilité d’être à la fois joueur et capitaine lors de la prochaine Ryder Cup, et Luke Donald vient d’accepter une nouvelle clause qui permettra à un vice-capitaine de donner des conseils sur le parcours. Une décision qui pourrait aussi avantager Team Europe.
Keegan Bradley avait annoncé lors du British Open qu’un plan avait été mis au point pour qu’il puisse endosser un double rôle historique à Bethpage Black, devenant le premier capitaine-joueur de l’histoire moderne de la Ryder Cup.
Cette situation soulevait un vrai casse-tête : selon l’accord entre capitaines, seul le capitaine a le droit de dispenser des conseils sur le parcours. Ce point aurait désavantagé les États-Unis à chaque fois que « Captain America » aurait été engagé sur le parcours et indisponible pour ses joueurs.
Luke Donald fait preuve d’esprit sportif
Dans un esprit d’équité et d’apaisement entre les équipes, le capitaine européen a accepté d’ajouter une clause exceptionnelle à l’accord : « Keegan peut uniquement modifier l’accord cadre avec l’approbation de Luke et de Ryder Cup Europe, a révélé un proche du dossier à The Telegraph. Mais Keegan a soumis cette clause à Luke, qui a généreusement accepté. Nous ne voulons aucune tension entre les camps. »
Les cyniques diront que l’équipe européenne n’est pas opposée à ce que Keegan Bradley imite Arnold Palmer parce que le partage des tâches pourrait causer plus de problèmes que de bien.
Une décision bénéfique pour l’Europe aussi ?
Lors du Scottish Open, Rory McIlroy a suggéré que cela pourrait être le cas à Bethpage Black, où l’Europe tentera de devenir la première équipe à s’imposer à l’extérieur en 13 ans et la deuxième en 21 ans : « On a vraiment l’impression que l’équipe américaine est dirigée par les joueurs. Bien sûr, nous avons notre mot à dire en tant que joueurs dans l’équipe européenne, mais nous avons une figure de proue en la personne de Luke, a-t-il déclaré. C’est important. Je pense qu’à Rome, les Américains ont connu un départ difficile parce que Zach Johnson (Ndlr : le capitaine de l’équipe 2023) a tellement responsabilisé les joueurs qu’ils n’avaient plus personne vers qui se tourner. »
Même côté européen, le fait de pouvoir désigner un vice-capitaine pour conseiller les joueurs sur le terrain pourrait renforcer leur encadrement et éviter tout malentendu tactique lors des sessions décisives.
Photo : Alex Pantling/R&A/R&A via Getty Images