Il y aura deux Français ce week-end à Oakmont ! Auteur d’un superbe trou en un et une carte de 70 (par) dans la foulée, Victor Perez était à +1 aux portes du top 10 à l’issue des parties du matin avant de finir la journée à la… 6e place. Malgré un score total de +5, Matthieu Pavon (photo) a préservé l’essentiel et enchaine avec un second cut franchi en Majeur en 2025 après le PGA Championship. C’est en revanche terminé pour Frédéric Lacroix qui termine à la 118e place à +13 !
L.V.
Victor Perez rejoint donc dans l’histoire de l’USGA (United States Golf Association) l’Américain Scott Simpson, jusque-là auteur du seul trou en un à Oakmont dans un U.S. Open. C’était en 1983 lors du 1er tour (sur le par 3 du 16). Le Tarbais s’est en effet offert un magnifique « Ace » comme disent les Américains sur le par 3 du trou n°6, s’assurant du même coup un billet pour le week-end après avoir claqué un birdie au 5.
Retrouvez le classement provisoire
Malgré un triple bogey concédé très tôt dans sa journée (au 12 alors qu’il s’est élancé du 10 à 13h07 en France), sa carte de 70 (par) – après son 71 (+1) de la veille – lui permet à +1 (141) de frapper aux portes du top 10 à l’issue des parties de la matinée dans la banlieue de Pittsburgh (Pennsylvanie). Avant d’occuper au moment de l’interruption du jeu en raison des orages la 6e place !
Je vais essayer de me reposer. La semaine est encore longue. Ce parcours est un monstre et il faut toute l’énergie du monde pour faire 72 trous à un haut niveau.
Victor Perez au micro de Canal+
« La journée n’a pas été évidente et c’est toujours agréable de finir comme ça, a-t-il résumé par la suite au micro de nos confrères de Canal+. On connait les difficultés de ce parcours… Ce trou en un ? Le birdie juste avant au 5 m’a bien aidé, avec un des seuls drapeaux à peu près accessibles où on pouvait être agressif. Après, on a gratté un super bonus au 6 mais il a fallu tout de suite après se reconcentrer car on sait que les trous 7, 8 et 9 sont encore difficiles. »
« La suite ? Je vais essayer de me reposer, ajoute-t-il, le devoir accompli. La semaine est encore longue. Ce parcours est un monstre et il faut toute l’énergie du monde pour faire 72 trous à un haut niveau. »
Des pentes sur les greens difficiles à lire…
Cela passe aussi pour Matthieu Pavon, malgré un aller (parti du 1) bouclé par cinq bogeys entre les trous 2 et 9. Relancé avec deux birdies au 13 puis au 14, il n’a pas pu éviter un sixième bogey au 16 mais l’essentiel est atteint. Après le PGA Championship il y a un mois à Quail Hollow, le Bordelais valide une nouvelle fois son ticket pour le week-end dans un Majeur.
Son score total de +5 (145) – 71 jeudi et 74 vendredi – lui assure en effet d’être d’ores et déjà du bon côté d’un cut qui devait, à l’issue de ce 2e tour, se situer à +7.
« C’est toujours bien de jouer un week-end en Majeur, confirme l’actuel 75e joueur mondial au micro de Canal+. Je me sentais très bien dans ma frappe de balle hier. Aujourd’hui, les fers ont été encore très performants (10 greens pris en régulation sur 18) mais il y a eu quelques mises en jeu où ça a coincé (9 fairways sur 14 touchés). Et le putting est un peu trop timide pour l’instant (33 putts jeudi, 32 putts vendredi). J’ai un peu de mal à lire les pentes. Quant à Victor, je lui dis bravo. J’espère qu’il va me payer une bonne bière ! »
Les gens ne se rendent pas compte tellement c’est dur. Même en arrivant à peu près confiant, c’est juste chaud…
Frédéric Lacroix au micro de Canal+
Comme on le redoutait, le 76 (+6) de Frédéric Lacroix après 18 trous a clairement pesé dans la balance et son 77 (+7) du jour, quelque peu atténué par deux birdies aux trous 2 et 9 (parti du 10), oblige à un bilan presque sans appel. Le Racingman, 118e à +13 (153) l’a d’ailleurs reconnu à nos confrères de Canal+ à la sortie du recording.
« J’avais l’impression de pouvoir mieux faire mais le parcours est tellement exigeant et tellement dur, souffle-t-il. Je n’étais pas prêt pour ça. Tirer les conclusions à chaud, je ne vais même pas essayer… On verra dans les prochains jours. Les gens ne se rendent pas compte tellement c’est dur. Même en arrivant à peu près confiant, c’est juste chaud… Je ne sais pas trop quoi dire de plus ! »
On le reverra à la fin du mois à l’Italian Open sur le DP World Tour avant de prendre part aux finales de qualifications de The Open qui auront lieu le 1er juillet sur quatre sites différents en Angleterre. Avec un second Majeur à la clé ? C’est tout le mal qu’on lui souhaite !
Photo : Kathryn Riley / USGA