Florian Cettour-Meunierest Pro PGA au Golf Château de la Tournette (Belgique). Passionné par la pédagogie et par l’aspect mental du golf, en parallèle de sa formation technique (TPI, Trackman, K-Vest…), il s’est formé en programmation neuro-linguistique (niveau Maître-praticien) pour disposer d’un maximum d’outils à partager aux joueurs.
Dans une optique de transmission, Florian propose régulièrement des conférences sur l’état d’esprit du golfeur (gestion des émotions, langage interne, concentration, lâcher prise, routine…). Pour aller plus loin dans le partage sur ces thématiques, il a crée le blog www.golfiquement.com où vous retrouverez des vidéos, des articles et des livres inspirants.
Aujourd’hui, pour les amis de Golf Planète, Florian nous rappelle quelques notions importantes sur l’échauffement.
Vous et votre échauffement
Combien de balles tapez-vous avant une partie ?
Combien de temps passez-vous sur le putting green avant de vous rendre au départ du 1 ?
Combien d’approches ou sorties de bunker effectuez-vous avant de jouer ?
Trois questions qui peuvent parfois ennuyer le golfeur. Par manque de temps, d’envie, d’intérêt, d’infrastructures pas adaptées, d’une mauvaise organisation, vous arrivez parfois au départ du 1 avec peu, voire pas d’échauffement.
Je tenais à faire un rappel sur l’importance de l’échauffement avant de jouer, car c’est l’une des clés de la performance. Si vous êtes dans un objectif de progression avec l’intention de prendre un maximum de plaisir sur le parcours, ce simple rappel peut vous permettre de gagner de précieux points.
En arrivant à froid, le premier risque est la blessure, car lorsque vous débutez votre partie par un drive à pleine vitesse, vous risquez de vous blesser et de compromettre le reste de votre parcours, ou pire, votre saison !
Autre inconvénient, vous manquez de repères techniques, de rythme et de sensations. Il faut donc quelques trous pour vous régler, et vous laissez filer de précieux points. Vous n’êtes pas à 100% de vos possibilités et vous ne pouvez donc pas atteindre votre plein potentiel car vous jouez en deçà de vos capacités.
Prenez quelques minutes pour vous échauffer musculairement (regarder aussi : https://www.ffgolf.org/Jouer/Golf-et-sante/Tout-pour-bien-jouer/Echauffement) au practice puis tapez quelques balles en passant en revue plusieurs clubs.
Montez progressivement en amplitude et en intensité afin de chauffer votre corps de façon progressive et trouver votre rythme.
Certains joueurs aiment terminer par le club qu’ils vont jouer au départ du 1.
Il en est de même pour le putting. Le fait de ne pas passer par la case putting green avant de jouer ne vous permettra pas d’apprécier la vitesse des greens. Ce sont encore des points précieux que vous donnez généreusement au parcours.
Pour les approches et les sorties de bunker, prenez également le temps d’en faire quelques-unes pour trouver le bon rythme. Cela vous permettra de vous rassurer en testant la consistance du sable. Vous serez ainsi mieux préparé en cas de greens manqués, prêt à faire face à cette situation et moins dans l’incertitude avec des pensées comme : « que va-t-il se passer ? ».
L’objectif n’est pas d’arriver 2h avant votre départ, mais d’essayer de mettre toutes les chances de votre côté pour jouer votre meilleur golf en arrivant au départ du trou un dans les meilleures prédispositions physiques et mentales. Savoir que vous êtes bien échauffé et réglé sur ces différents compartiments de jeu va vous rassurer et vous permettre de jouer pleinement, sans retenue ni appréhension de blessure.
À vous de trouver la bonne séquence avant de vous rendre au tee 1 (putting, chipping, swing ou swing chipping putting….). Il n’y a pas de règle, ni de méthode, à vous de ressentir ce qui vous convient le mieux. Faites l’essai d’introduire cet échauffement afin d’être tout de suite à 100% et n’attendez pas le départ du 4 pour être complètement en possession de vos moyens.
Un mauvais échauffement n’est pas signe d’une mauvaise partie. Voici les propos de Justin Thomas suite à son -7 lors du premier tour à Medinah lors du BMW championship, épreuve qu’il a d’ailleurs remporté.
»I probably would say that I had the worst warmup I’ve ever had in my life, » « I didn’t know what (the ball) was going to do. I didn’t know how I was going to hit it, and my dad and Jimmy and I just kind of said that we were going to have to guess out there and just try to find something. » Justin Thomas
https://www.golfchannel.com/news/justin-thomas-turns-worst-warmup-ever-record-tying-65-bmw
L’objectif étant de vous échauffer et de trouver les sensations du jour, car elles seront peut-être différentes de celles de la veille. Et surtout ne pas confondre échauffement (avant la partie) et entraînement (travail technique et exercice sous forme de challenge). Trouvez le bon compromis qui vous permet d’optimiser votre performancemais attention à ne pas basculer dans l’excès, en tapant trop de balles et dépenser toute votre énergie.
Cette phase d’échauffement avant vos parcours d’entraînement ou compétition est d’ailleurs indispensable chez les athlètes de haut niveau, et ce dans tous les sports. Voici d’ailleurs ci-dessous, quelques exemples de préparations de joueurs pros avant leur départ. Attention, l’idée n’est pas de les imiter ou de les copier, mais de s’inspirer des meilleurs. Ce sont des joueurs physiquement entraînés et habitués à cette préparation qui commence par un échauffement musculaire.
Échauffement de Rory McIlroy
Échauffement de Tiger Woods
Échauffement de Phil Mickelson
L’objectif de cet article est de vous sensibiliser sur l’importance de l’échauffement, tant sur un aspect physique, que mental. A vous de trouver la bonne routine qui vous convient le mieux.
Cela pourra faire basculer vos 34 points nets en 38 points lors de votre prochaine compétition. Mettez toutes les chances de vos côtés.
Pour plus d’information sur l’état d’esprit du golfeur, rendez-vous sur www.golfiquement.com : GOLF PLANÈTE vous encourage à vous abonner à la newsletter.
Florian