
Julien Guerrier, l’un des quatre Français pour l’instant qualifié pour le 153e The Open de l’histoire, est allé défier trois parcours mythiques d’Irlande, dont le Royal Portrush qui accueillera le dernier Majeur de la saison du 17 au 20 juillet. Raphaël Jacquelin, son coach performance, nous éclaire sur cette escapade étalée entre le 18 et le 20 juin.
L.V.
Pour la troisième fois de sa carrière, la première en tant que joueur professionnel, Julien Guerrier va disputer un tournoi du Grand Chelem. Après The Open 2006 au Royal Liverpool et le Masters 2007. A bientôt 40 ans, le 1er juillet prochain, le Rochelais s’est mesuré à trois links irlandais entre le mercredi 18 et le vendredi 20 juin. Il était accompagné par son caddie, l’Anglais Chris Liley, et par son coach performance, Raphaël Jacquelin.
Ce dernier, qui collabore avec Guerrier depuis plus de deux ans maintenant en parfaite harmonie avec le Belge Jérôme Theunis, basé à Dubaï, nous raconte cette expérience toujours très enrichissante.
« On a atterri à Dublin, et on a fait Portmarnock, Portrush et County Louth, énumère-t-il. Porstewart était au départ au programme mais on a trouvé que County Louth (Baltray) était de meilleure qualité, ce qui était le cas d’ailleurs. »
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Très chanceux, le trio a bénéficié de conditions de jeu franchement inhabituelles sous ces latitudes. Beaucoup de soleil, un thermomètre plutôt élevé et quasiment pas de vent. Pas sûr que ces ingrédients dignes de la Riviera soient au rendez-vous du 17 au 20 juillet pour le 153e The Open de l’histoire.
« En termes de température, c’était la Côte d’Azur, reconnait encore Raphaël Jacquelin. Il faisait entre 20 et 25 degrés. Il y avait un peu d’air à Portrush, ce qui était bien. Jouer avec un peu de vent, c’était l’idée aussi. Il ne fallait pas qu’il fasse trop beau non plus (rires). Mais bon, on n’a pas eu de pluie. C’était agréable. »
L’idée de départ était de taper des coups sur des links. Reconnaitre Portrush évidemment, mais surtout taper des coups de golf sur des sols différents, avec une petite brise qui affecte pas mal la balle néanmoins.
Raphaël Jacquelin
« L’idée de départ était de taper des coups sur des links, poursuit-il. Reconnaitre Portrush évidemment, mais surtout taper des coups de golf sur des sols différents, avec une petite brise qui affecte pas mal la balle néanmoins. Plus que chez nous en tout cas. Putter sur les greens de links, même chose en ce qui concerne le petit jeu… Se faire un peu au terrain et se mettre dans l’ambiance d’un links parce qu’ils en jouent tellement peu dans une saison, c’était ça l’objectif. »
Le Royal Portrush Golf Club, déjà en configuration The Open lors de leur passage, n’est pas un inconnu pour Julien Guerrier, victorieux le 20 octobre 2024 de l’Andalucia Masters, son premier succès sur le DP World Tour. Il avait en effet disputé l’Irish Open en 2012 (28 juin-1er juillet) sur ce parcours mais avait dû abandonner à l’issue du premier tour et une carte de 74 (+2).
On l’a joué dans des conditions optimales. Le rough, ce n’était pas la folie. Ce n’est pas le foin que l’on peut parfois rencontrer.
Raphaël Jacquelin, au sujet de Portrush
« On l’a joué du fond, des back tees, précise encore Jacquelin. Toutes les tribunes sont déjà installées. C’est beau à voir. Le parcours est magnifique. On l’a joué dans des conditions optimales. Le rough, ce n’était pas la folie. Ce n’est pas le foin que l’on peut parfois rencontrer. Après, ça a le temps de pousser d’ici-là, les greens peuvent se raffermir aussi. Il faisait grand beau et puis tout d’un coup le vent s’est levé. Et ce n’est plus du tout le même jeu de golf… On sait que ça peut très vite évoluer autour de Portrush… (rires) »
Au repos cette semaine en famille du côté de Lyon, Julien Guerrier, qui avait dû se retirer du KLM Open début juin juste avant le 2e tour en raison d’un méchant lumbago, retrouvera la compétition à Munich pour le BMW International Open (3-6 juillet) avant d’enchaîner avec le Genesis Scottish Open (10-13 juillet) puis The Open.
61e de la Race to Dubaï, son meilleur résultat pour le moment en 14 départs demeure une 6e place au Nedbank Golf Challenge le 8 décembre 2024. Il n’a, depuis, plus accroché le moindre top 10 même s’il reste sur cinq cuts franchis lors de ses sept dernières sorties.
Photo : Nathan Cardet / Golf Planète