
Casting XXL au programme des conférences de presse calées à la veille du 12e Amundi Evian Championship en mode Majeur. Que des vainqueurs en Grand Chelem se sont succédé au micro, avec en supplément une jeune joueuse amateure promise à un avenir radieux.
L.V., à Evian
C’est Lottie Woad qui a ouvert la longue séance des conférences de presse programmées ce mercredi 9 juillet après-midi au Media Center d’Evian. La jeune golfeuse anglaise, 21 ans, encore amateure mais victorieuse en Irlande la semaine passée sur le Ladies European Tour, a expliqué comment elle faisait pour se détendre quand elle n’était ni sur un parcours, ni au practice…
« Je ne sais pas ce que je vais faire ici, a lancé la Britannique. On est dans un Airbnb. Mon père et mon entraîneur sont là. On va juste s’amuser. D’habitude, on passe du temps avec les amis et la famille. J’aime aussi regarder plein d’autres sports. Je suis une grande fan de foot. »
Si j’étais spectatrice dans un tournoi de golf, ça ne me plairait pas de voir des joueuses pendant cinq heures et demi, six heures sur un parcours de 18 trous.
Nelly Korda
Lors du 3e tour du KPMG Women’s PGA Championship qu’elle a terminé à la 19e place le lendemain, Nelly Korda avait mis 6 heures pour boucler les 18 trous. En partie de deux s’il vous plait. Certes, le parcours était vraiment très difficile, les conditions de jeu à la limite du jouable, les positions de drapeaux souvent ardues, mais quand même… Une fois encore interrogée sur la plaie du jeu lent dans le golf professionnel, l’Américaine n’y est pas allée par le dos de la cuillère.
« On n’arrive jamais à se mettre dans le bain (…) C’est un jeu d’attente. Si vous restez assise sur un tee box pendant 15 à 20 minutes, il n’y a pas de fluidité et votre corps se raidit. Pour les spectateurs, ce n’est pas amusant de rester là à nous regarder et de nous voir assises près de notre tee box ou de notre balle de golf et de ne rien faire, le tout en cuisant au soleil ou quel que soit le temps dans lequel nous jouons. »
« Si j’étais spectatrice dans un tournoi de golf, ça ne me plairait pas de voir des joueuses pendant cinq heures et demi, six heures sur un parcours de 18 trous. Ce n’est amusant pour personne, encore moins pour les petits. Leur patience n’est pas aussi grande que celle d’un adulte. J’ai l’impression que plus il y a de fluidité et d’action, mieux c’est pour le public. »
Suivre l’exemple du Ladies European Tour ?
Quelles seraient alors les remèdes à apporter pour rendre le jeu de golf plus attrayant ? On rappelle qu’il n’est pas rare ici à Evian de voir une partie de trois joueuses jouer en 5h30, 5h45… Soit plus d’une heure de plus de ce qui se fait habituellement sur le Ladies European Tour, plus encadré par des arbitres bien plus vigilants.
« La LPGA a déjà mis en place de nouvelles règles cette année pour le jeu lent, rappelle la n°1 mondiale. Je pense que si on commence à pénaliser les filles qui tardent trop, elles ne voudront pas être pénalisées une seule fois. Cela peut faire une grande différence dans leurs choix : le coût de l’amende, le cut, etc. Donc, elles accéléreront au final. Plus les sanctions seront fortes, plus il y aura de changement. »
Ce play-off remporté en 2021 me permet de me remémorer à chaque fois que je viens ici ce dernier tour où j’avais très bien joué. A chaque fois que je joue à Evian, ces bons souvenirs me donnent une bonne énergie, et donc de bonnes vibrations.
Minjee Lee, victorieuse du KPMG Women’s PGA Championship 2025
Plus jeune vainqueur à Evian en 2015 à 18 ans, 4 mois et 20 jours, Lydia Ko apprécie toujours autant de venir fouler le Champions Course de l’Evian Resort Golf Club. Mais la Néo-Zélandaise, médaillée d’or olympique à Paris l’an passé, entrée au Hall of Fame du LPGA Tour au même moment ou presque, avoue aimer aussi la France, sa culture, sa langue aussi. Malheureusement, l’ancienne numéro 1 mondiale ne maitrise que quelques mots. A sa plus grande déception !
« Evian restera toujours un endroit spécial pour moi, souligne Lydia Ko. Réussir ma première victoire majeure et remporter ma toute première médaille d’or olympique dans le même pays, c’est assez fou. On peut dire que la France a été très généreuse avec moi. Je suis souvent venu en France depuis que j’étais amateure. »
« Mon français ne s’est pas amélioré, certes, poursuit-elle. Ni ma prononciation, ni mon vocabulaire. Je suis toujours une débutante à ce niveau. J’ai encore de progrès à faire. En écoutant le français, je trouve que c’est une des plus belles langues qu’on puisse entendre. Je trouve ça très beau. Pour être honnête, je suis un peu gêné que mon vocabulaire se résume aux cinq doigts de la main. »
Photo : STUART FRANKLIN / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP