
Justin Rose estime que l’équipe américaine « essaie trop » de créer une unité forte, alors que la camaraderie est plus naturelle au sein de l’équipe européenne, pour laquelle la résilience sera déterminante à Bethpage Black.
À un peu plus d’une semaine du coup d’envoi de la Ryder Cup 2025 à Bethpage Black, Justin Rose a partagé ses impressions sur la dynamique des équipes.
Le vétéran européen estime que les États-Unis essaient trop de forger une forte camaraderie, tandis que celle de l’équipe européenne lui paraît plus naturelle et profondément ancrée.
Ils pensent que pour être une grande équipe, il faut être les meilleurs amis du monde. Je ne pense vraiment pas que c’est ça être une grande équipe.
Justin Rose
« Je pense que l’équipe américaine s’est clairement rapprochée ces dernières années, ils ont créé quelques bonnes amitiés. Mais je crois qu’ils pensent que pour être une grande équipe, il faut être les meilleurs amis du monde. Je ne pense vraiment pas que c’est ça être une grande équipe. Être une grande équipe, c’est avoir un thème et avoir une identité forte, héritée de ceux qui vous ont précédés, et tous y adhérer, a confié Justin Rose en conférence de presse à l’occasion du Rose Ladies Open, le tournoi du Ladies European Tour Access Series remporté par Emma Falcher. Vous n’avez pas besoin de passer le meilleur moment du monde pour ça, même si bien sûr on y prend beaucoup de plaisir. Je pense que l’Amérique a trop essayé de devenir une équipe, alors que nous, en Europe, c’est un peu plus naturel et organique, cela vient de racines plus profondes. »
Un saut dans le chaos
L’Anglais, qui s’apprête à disputer sa 7e Ryder Cup, a déjà tout vu en matière de foules américaines bruyantes. Mais on a promis aux Européens un accueil inédit. À tel point que le capitaine Luke Donald a équipé ses joueurs de casques de réalité virtuelle pour se préparer à l’âpreté du public.
« Les New-Yorkais sont fous, et je pense qu’ils deviennent en quelque sorte des caricatures d’eux-mêmes. Je pense qu’ils ont l’impression de devoir être à la hauteur de cette réputation. Il faut donc s’attendre à un chaos absolu, a-t-il ajouté. Mais je ne suis pas sûr non plus que ce soit nécessairement une mauvaise chose. À un certain moment, cela devient juste du bruit, et plus il y en a, plus j’espère que cela se transforme en chaos et en bruit, ce qui pourrait en fait être plus facile à gérer qu’un ou deux bruits ciblés très, très perturbants. »
Je vais y aller en disant : « Je ne sais pas à quoi m’attendre, mais je suis prêt à m’engager à ne pas réagir, à ne pas mordre à l’hameçon, à simplement accepter, absorber et laisser les glisser sur moi ».
Justin Rose
Justin Rose avoue ne pas savoir à quoi s’attendre, mais insiste sur une qualité indispensable : la résilience.
« Je ne sais pas à quoi m’attendre, mais je pense que nous devons nous préparer mentalement, poursuit-il. Je ne vais pas y aller sans être préparé en disant que je ne sais pas à quoi m’attendre. Je vais y aller en disant : « Je ne sais pas à quoi m’attendre, mais je suis prêt à m’engager à ne pas réagir, à ne pas mordre à l’hameçon, à simplement accepter, absorber et laisser les glisser sur moi ». Il faut cette résilience. Je pense que c’est ce que nous acceptons, que nous allons avoir besoin de résilience cette semaine-là, à 100 %. Mais qui sait comment ça va se passer en réalité ? Ça va être fou. »
Photo : Ross Kinnaird/Getty Images