
Vainqueure en 2021 et 22e joueuse mondiale, Céline Boutier a rappelé son attachement au Lacoste Ladies Open de France, lors d’une conférence de presse à l’Hôtel Barrière Deauville, après un an d’absence, en présence de la tenante du titre Chiara Tamburlini et de la très jeune championne de France amateure Giselle Zhao.
David CHARPENET, à Deauville
GOLF PLANÈTE : Vous n’étiez pas là l’année dernière, ça vous tenait à cœur de revenir jouer le Lacoste Ladies Open de France à Deauville ?
Céline BOUTIER : C’est vrai que je n’étais pas là l’année dernière et ça me tenait vraiment à coeur de rejouer le Lacoste Ladies Open de France. Je suis très contente de rejouer sur le Ladies European Tour et de recroiser les Françaises ici. L’épreuve a bien évolué et c’est maintenant un incontournable du LET. Le tournoi est plus près de Paris depuis qu’il se joue à Deauville et c’est très appréciable pour moi. J’avais aussi à cœur de soutenir mes partenaires Lacoste et Abeille Assurance.
G.P. : Comment gérez-vous la fatigue en arrivant tout juste des États-Unis ?
C.B. : Ce n’est pas toujours facile de jouer sur les deux circuits et c’est vrai que ça fait beaucoup de fatigue. J’essaye de gérer les temps de sommeil et les journées d’entraînement. Le dernier tour du Walmart NW Arkansas a été annulé au denier moment, je n’ai donc pas pu avancer mon vol pour la France. Mais j’ai l’habitude de gérer ce genre de situation, même si ça reste fatigant.
G.P. : Pouvez-vous nous éclairer sur votre calendrier de la tournée asiatique du LPGA Tour ?
C.B. : Je ne vais pas jouer à Hawaï la semaine prochaine. Ni en Chine. Par contre, je vais en Corée du Sud et en Malaisie, mais pas au Japon. La France ne jouera pas l’International Crown, donc moi non plus.
(Céline Boutier avec son caddey espagnol)
G.P. : Vous n’avez pas gagné depuis octobre 2024. Un an sans gagner c’est long ?
C.B. : Je ne dirai pas que c’est long. Gagner c’est difficile. Je ne me plains pas. J’aurai aimé gagner à nouveau depuis un an (ndlr : Aramco Team Shenzhen en octobre 2024 sur le LET), mais je reste patiente et je continue de m’améliorer en travaillant sur mon jeu. Pour la fin de saison, j’ai la chance de ne pas avoir beaucoup de choses à défendre ou à gagner puisque je suis 20e de la Race to CME Globe. Je vais juste essayer de me mettre en position de gagner sur les tournois auxquels je participe et on verra bien si ça paye.
G.P. : Comment trouvez-vous le parcours Diane Barrière et quelles sont les différences avec les parcours que vous jouez toute l’année sur le LPGA Tour ?
C.B. : Le parcours est intéressant à jouer. Il y a pas mal de pentes sur les fairways et les greens. Le vent peut aussi rendre le parcours très dur. Par rapport au LPGA, je dirais que le parcours de Deauville est clairement Européen parce qu’aux USA il y a souvent pas mal de marge entre les greens et les départs puisqu’on joue beaucoup plus en voiturettes. Ici, les greens sont petits et pentus. Ils sont très bons d’ailleurs.
G.P. : Sentez-vous que vous avez l’étiquette de la favorite en arrivant ?
C.B. : En France, j’ai toujours un peu de pression. Mais comme j’ai déjà gagné ce tournoi, ça m’enlève de la pression. Je vais restée focaliser sur ce que je dois faire et le faire du mieux possible. Je vais jouer sans réel objectif jeudi et j’espère être en mesure de jouer le titre samedi.
G.P. : Giselle Zhao (championne de France amateure de 16 ans) vient de vous ériger en modèle pour elle. Pensez-vous que vous avez une influence sur les nouvelles générations ?
C.B. : C’est très gentil de sa part de partager son sentiment. Je ne me focalise pas trop sur l’impact que je peux avoir sur les jeunes. J’essaye de tracer ma route. Et comme je suis aux USA, j’ai moins l’occasion d’échanger avec les jeunes Françaises comme Giselle. Mais je trouve très sympa de voir que j’ai un petit effet sur les jeunes générations. Et quand ils viennent m’approcher sur les zones d’entraînements pour me féliciter ou prendre des conseils, ça fait plaisir.
Photos : Golf Planète