Tout en reconnaissant les obstacles structurels et politiques nés du clivage avec le LIV Golf, qu’il aimerait aider à estomper, Graeme McDowell affirme vouloir tout mettre en œuvre pour mener l’Europe à la Ryder Cup 2027.
Pressenti comme le candidat idéal pour le poste de capitaine de la sélection européenne pour la Ryder Cup 2027 avant de rejoindre le LIV Golf en 2022, Graeme McDowell a déclaré toujours souhaiter qu’on le considère comme un candidat potentiel.
« Justin Rose ne veut pas le poste parce qu’il veut jouer. Rory en est très loin, n’est-ce pas ? Il ne veut pas être capitaine-joueur. La question est donc la suivante : « Qui va être choisi ? » Et pourquoi ça ne pourrait pas être moi ? », a-t-il déclaré après avoir raté le cut au Link Hong Kong Open, où il était l’un des nombreux joueurs du LIV à espérer décrocher un billet pour le Masters et The Open.
Cependant, le vainqueur de l’U.S. Open 2010 (devant le Français Grégory Havret) souligne lui-même des obstacles importants. Une règle obscure du DP World Tour, introduite en 2018, interdit notamment à un joueur de devenir capitaine ou même membre du staff s’il a renoncé à en être membre pendant une saison.
J’aimerais être le rameau d’olivier qui pourrait recoller un peu les morceaux.
Graeme McDowell
Cette condition rend sa candidature potentielle compliquée et dépendante des décisions des instances dirigeantes de Ryder Cup Europe. Malgré ces défis, le Nord-Irlandais affirme être prêt à faire son maximum si c’était possible. Enfin presque…
« J’ai payé mes amendes et je ne suis pas membre du circuit européen simplement parce que je ne voulais pas encourir d’autres amendes. Je ne pensais pas jouer suffisamment au golf pour justifier de le redevenir. Mais je ferais tout ce qui est nécessaire, sauf renoncer à mon statut LIV. Il est clair que je veux avoir un circuit sur lequel je peux jouer, et j’ai hâte de jouer en 2026, poursuit-il. J’aimerais être le rameau d’olivier qui pourrait recoller un peu les morceaux. »
Je ne suis qu’un tout petit rouage dans cette grande machine.
Graeme McDowell rappelle aussi que la division autour du LIV a été exacerbée par les acteurs majeurs du circuit plutôt que par les joueurs plus âgés comme lui :
« Les gens diront que je ne mérite pas et que je suis responsable de beaucoup de ce qui s’est passé. Mais je ne suis qu’un tout petit rouage dans cette grande machine, a-t-il ajouté. La division vient des meilleurs joueurs du monde. Elle ne vient pas des quadragénaires comme moi, qui essayons simplement de gagner notre vie et de rester compétitifs grâce à une opportunité qui nous a été offerte et qu’il aurait été fou de refuser d’un point de vue financier. »
Même si cette dernière déclaration est à remettre dans le contexte des sommes engrangées par les joueurs du LIV, Graeme McDowell ne renonce manifestement pas à son objectif, à savoir de se rendre à Adare Manor, en Irlande, en tant que capitaine. « Ce serait le plus grand moment de ma vie », conclut-il…
Photo : Paul Lakatos/Asian Tour









