À l’image d’un joueur dont la mère est Thaïlandaise, Jeeno Thitikul semble partie pour exercer une domination sans partage. A une différence Majeure près.
Jeeno Thitikul a dominé le LPGA Tour en 2025, enregistrant des top 10 dans 14 des 20 tournois auxquels elle a participé et manquant un seul cut, à l’U.S. Women’s Open, et elle a atteint la première place du classement mondial en août.
Au cours d’une saison qui a vu 29 vainqueurs différentes (un record), la Thaïlandaise a été l’une des deux seules joueuses à remporter plusieurs victoires, la seule à glaner trois titres en comptant le CME Group Tour Championship.
Thitikul rafle la mise
Parmi les nombreuses récompenses qu’elle a obtenues, elle a remporté pour la deuxième année d’affilée le Vare Trophy décerné pour la meilleure moyenne de score (avec 68,88), éclipsant le record d’Annika Sorenstam.
Pour re-situer, le score moyen de Nelly Korda, victorieuse de 7 tournois l’an passé, n’a pratiquement pas évolué : 69,56, contre 69,58 cette année… En 19 tournois, l’Américaine n’a raté aucun cut, a enregistré 9 top 10 et terminé deuxième deux fois !
Un règne sans conteste
À seulement 22 ans, Jeeno Thitikul a terminé en tête du classement dans six autres catégories statistiques, dont le Strokes Gained (nombre total de coups gagnés sur le champ).
Jeeno Thitikul est même devenue la première joueuse depuis Lorena Ochoa en 2008 à mener le classement dans les catégories par 3, par 4 et par 5 au cours de la même saison. La Mexicaine est l’une des joueuses, avec Nelly Korda, qu’elle a dépassées au classement des gains en carrière.
Elle décentre rarement ses coups. C’est ce qu’il faut faire pour être au sommet de son art, et c’est ce qu’elle fait.
Nelly Korda
Alors même si les dotations ont évolué depuis son époque ou celle d’Annika Sorenstam, et s’il est surprenant que celle de la finale du LPGA Tour soit supérieure à celle des trois Majeurs qu’il organise, on parle d’une saison historique.
« Elle est tout simplement excellente dans tous les domaines. Elle drive très bien, elle est très précise avec ses fers, et en fin de compte, elle réussit beaucoup de putts décisifs, a dit Nelly Korda à propos de Jeeno Thitikul. J’ai beaucoup joué avec elle ces deux dernières années, et je dirais qu’elle décentre rarement ses coups. C’est ce qu’il faut faire pour être au sommet de son art, et c’est ce qu’elle fait. »
Qui pour l’empêcher de gagner en rond ?
L’une des seules miettes qu’elle a laissées est le Rolex Annika Major Award, récompensant la joueuse ayant obtenu les meilleurs résultats lors des cinq tournois Majeurs d’une saison. Car Jeeno Thitikul n’en a toujours pas gagné.
De là à imaginer qu’elle puisse imiter Tiger Woods, qui a des origines thaïlandaises dont il est fier, il n’y a qu’un pas. La question suivante s’impose donc : qui pourrait l’en empêcher ?
Même si c’est la Japonaise Miyu Yamashita qui a récolté le prix de Rookie of the Year, la véritable révélation de la saison est Lottie Woad. Âgée de 21 ans, l’ancienne n°1 mondiale amateure a décroché sa carte grâce à sa 3e place à l’Amundi Evian Championship, après s’être imposée à l’Irish Open en tant qu’amateure sur le Ladies European Tour. L’Anglaise a ensuite remporté le Scottish Open sur le LPGA et enregistré quelques belles places d’honneur. Elle y fera sa première vraie saison en 2026…
Photo : Michael Reaves / Getty Images via AFP














