
En course pour une troisième victoire consĂ©cutive en 2023 et la garantie de rĂ©cupĂ©rer la place de numĂ©ro 1 mondial Jon Rahm est complètement passĂ© Ă cĂ´tĂ© de son 4e tour Ă Torrey Pines sans pouvoir vĂ©ritablement donner d’explications. Rory McIlroy conserve le trĂ´ne.
Revenu Ă deux coups du surprenant leader Sam Ryder, Jon Rahm n’allait faire qu’une bouchĂ©e du Floridien de 33 ans au palmarès vierge de victoire sur le PGA Tour.
Dans son jardin de Torrey Pines, lĂ oĂą il s’est imposĂ© pour la première fois au plus haut niveau en 2017, lĂ oĂą il a soulevĂ© son premier trophĂ©e en majeur lors de l’US Open 2021, Rahm ne pouvait pas laisser Ă©chapper cette opportunitĂ© de redevenir numĂ©ro 1 mondial. Pas dans son insolente forme actuelle…
Et pourtant samedi le colosse Basque a flanché.
Espoirs envolĂ©sÂ
Comme n’importe quel golfeur quand rien ne se dĂ©roule comme prĂ©vu et que “s’accrocher” ne suffit pas pour faire pencher la balance du bon cĂ´tĂ©.
«Je ne peux pas vous dire Ă quel moment j’ai senti que je n’y arriverai pas.» a lâchĂ© dĂ©pitĂ© l’Espagnol Ă l’issue de sa dernière journĂ©e bouclĂ©e en 74 synonyme de 7e place finale.
Une position qui le prive de tout espoir de s’emparer de la place de numĂ©ro 1 mondial sur laquelle il lorgnait et ce quel que soit le rĂ©sultat de Rory McIlroy lors des deux prochains tours Ă DubaĂŻ.
En effet il aurait fallu qu’il se classe au moins troisième pour mettre sous pression le Nord Irlandais engagĂ© Ă 13500 kilomètres de lĂ .
Horizon bouchĂ© d’un interminable samedi
Bogey d’entrĂ©e au 1, double bogey sauvĂ© (!) au 5, comment la belle mĂ©canique de Jon Rahm s’enraye Ă ce point en Californie ? Une question Ă laquelle le principal intĂ©ressĂ© n’a pas trouvĂ© de rĂ©ponse.Â
Double bogey for Jon Rahm on No. 5.
Once two back, he now trails by six @FarmersInsOpen. pic.twitter.com/aD0RKeQidH
— PGA TOUR (@PGATOUR) January 28, 2023
Si vous ĂŞtes sur le fairway vous n’avez pas ce genre de mĂ©saventure. C’Ă©tait Ă moi de mieux jouer tout simplement.
AssociĂ© en dernière partie au leader Sam Ryder auteur d’une carte de 75 et Ă Tony Finau, lui aussi pas vraiment dans son assiette avec un 73, le numĂ©ro 3 mondial a connu une journĂ©e sans ni plus ni moins.
Mais difficile d’imputer cette dĂ©faillance Ă une carence quelconque. MĂŞme pas le manque de rythme d’un dernier tour encore long beaucoup trop long.Â
«Non je ne pense pas que ce soit ça. C’Ă©tait long mais j’ai trouvĂ© que nous avons jouĂ© plus vite que lors des deux tours prĂ©cĂ©dents. La façon dont est prĂ©parĂ© le parcours, avec le rough Ă©pais, un par 5 de 550 mètres et les longs par 4, explique que cela prenne plus de temps.»Â
Imprécision punie au prix fort
Indéniablement son niveau de jeu était relativement loin de ses standards du moment mais là non plus Rahm ne trouve pas de compartiment à blâmer en particulier.
« Je n’ai pas eu l’impression de mal jouer. J’ai fait de bons swings. Mes coups n’ont juste pas fini lĂ oĂą je voulais aujourd’hui. Au 1 j’ai fait un bon coup, il est un peu long. Au 2 pareil mais cette fois un peu court. Au 5 mĂŞme mon coup depuis le bunker n’Ă©tait pas si mauvais. S’il finit dans le rough j’ai une chance de sauver le par mais la balle rebondit sur la route et termine dans une zone injouable.» se remĂ©more Rahm comme un boxeur sonnĂ©.
La faute Ă pas de chance donc ? Ă€ l’image de ce dernier drive Ă©garĂ© au 18 qui se remonte contre la lèvre dans le bunker. «C’est un peu ça. Ă€ chaque fois j’ai manquĂ© un coup j’ai eu la sensation que je ne pouvais pas ĂŞtre plus mal. Du 1 au 18 ce fut quasiment toujours le cas. Au 18 au lieu d’avoir un wedge en 3e coup il me restait un fer 7. Mais si vous ĂŞtes sur le fairway vous n’avez pas ce genre de mĂ©saventure. C’Ă©tait Ă moi de mieux jouer tout simplement.»Â
©Sean M. Haffey / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP