En quête d’un renouveau, Cameron Smith a connu une année compliquée. Avant le BMW PGA Australian Championship, l’Australien s’avoue très frustré, mais croit percevoir la lumière au bout du tunnel.
N.C.
Cam Smith n’a jamais connu pareille traversée du désert. L’ancien n°2 mondial, vainqueur du Players et du British Open en 2022, reste sur six cuts manqués lors de ses six apparitions sur des tournois comptant pour le classement mondial en 2025. Cette série noire englobe les quatre majeurs, un contraste saisissant avec celui qui avait conquis la Claret Jug juste avant son départ pour le LIV Golf en 2022.
Au Royal Queensland, où débute la saison 2026 du DP World Tour avec le BMW PGA Australian Championship, le double vainqueur de l’épreuve (2018 et 2019) veut enrayer une chute vertigineuse : il est dorénavant hors du top 300 mondial et désormais relégué hors du top 100 du classement Data Golf qui inclut les résultats LIV. S’il compte cinq top-10 sur la ligue saoudienne en 2025, il n’a plus soulevé de trophée depuis 2023.
Ce n’est pas comme ça que j’ai joué au golf ces dix dernières années
L’Australien a encore manqué le cut la semaine dernière du PIF Saudi International, symptôme d’un malaise qu’il associe en partie à une pression nouvelle qu’il s’impose lui-même. « J’ai joué toute ma carrière sans vraiment attendre de bien jouer, confie-t-il en conférence de presse. Je m’attends à bien me préparer, à faire les choses correctement, et cette année j’attendais beaucoup plus de moi, surtout vu le travail fourni. »
Cette attente excessive semble avoir rompu un équilibre mental qui accompagnait jusque-là son succès. « Ce n’est pas comme ça que j’ai joué au golf ces dix dernières années. Il faut que je revienne à ma manière de penser, à ma manière de me préparer, être plus cool, ne pas m’inquiéter d’un mauvais coup parce que le travail est fait. Ces mauvaises journées me gênent vraiment cette année, alors qu’avant ce n’était pas le cas. C’est quelque chose que je dois apprendre. »
Un nouvel équilibre familial
Le Queenslander vit pourtant une période charnière en dehors du parcours : il s’est marié et est devenu père en avril. Une nouvelle stabilité privée qui ne s’est pas encore traduite sur les greens. Mais Smith veut retenir le positif, notamment de sa semaine en Arabie saoudite. « J’ai l’impression que cette année, j’ai été un bon driver un jour, un bon joueur de fers le lendemain, parfois un bon putter, mais jamais tout en même temps. »
Pour la première fois depuis longtemps, il croit percevoir une étincelle. « La semaine dernière, j’ai vraiment senti que tout se mettait ensemble. J’ai manqué quelques putts, j’ai fait beaucoup de virgules, mais j’ai senti qu’il y avait quelque chose, quelque chose de bon qui arrivait. Donc je suis excité pour cette semaine. » Face à son public, sur un parcours qu’il connaît par cœur, Cam Smith espère que la machine va enfin se remettre en route.
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