Keegan Bradley n’a visiblement pas refermé le chapitre Ryder Cup. Deux mois après avoir dirigé l’équipe américaine battue à Bethpage, le capitaine âgé de 39 ans a confié, en marge du Hero World Challenge, qu’il « aimerait beaucoup » se voir offrir une nouvelle chance en 2027, malgré une douleur encore vive liée à l’issue du match.
Keegan Bradley avait été nommé par surprise pour mener Team USA à Bethpage, après le refus de Tiger Woods. Sa mission s’était conclue par une défaite marquante face aux Européens de Luke Donald, venus s’imposer sur sol américain pour la première fois depuis douze ans. Une issue d’autant plus difficile à encaisser pour celui qui avait déjà vécu deux revers en tant que joueur, en 2012 et 2014. « J’ai comme un gouffre dans ma carrière que je ne sais pas si je réussirai un jour à combler, a-t-il expliqué.
Pas officiellement candidat
Le vainqueur du PGA Championship 2011 ne s’est pourtant pas avancé sur une éventuelle candidature. « Bien sûr que j’aimerais recommencer, j’aimerais venger cette défaite, mais ce n’est pas à moi d’en décider. Ce ne serait pas juste de dire que je veux absolument y retourner. J’adorerais le faire un jour. Je ne sais pas si cela arrivera, probablement pas. Mais je pense que si vous demandez à n’importe quel capitaine perdant s’il veut une autre chance, ils la voudront tous. »
Le natif du Vermont a également évoqué l’impact émotionnel de cette Ryder Cup, décrivant la période qui a suivi comme le moment le plus sombre de sa vie. « Je ne sais pas comment le décrire autrement. Après une Ryder Cup ou une Presidents Cup, il y a toujours une retombée, quel que soit le résultat, car les émotions sont extrêmes. C’est une sorte de gueule de bois Ryder, vous êtes vidé. Cela pèse vraiment. »
Je pourrais encore me qualifier, ce qui n’est jamais arrivé pour un ancien capitaine
Ces semaines post-Ryder ont été particulièrement lourdes, reconnaît-il. « Ça a été difficile. Ça l’est encore. Mais ces deux dernières semaines, je me sens davantage moi-même. Revenir jouer, préparer des tournois, participer au Skins Game… ça m’a aidé. » Bradley assure aussi ressentir une forme de solidarité persistante avec ses joueurs : « Chaque fois que je croise un gars de l’équipe, j’ai envie de lui faire un câlin et de discuter. Je suis reconnaissant envers chacun. »
À l’horizon 2027, la Ryder Cup se jouera au Adare Manor, en République d’Irlande, sur un parcours cinq étoiles où les Européens espèrent confirmer leur dynamique actuelle. Bradley, lui, n’écarte pas une autre ambition : celle de réintégrer l’équipe… en tant que joueur. « Je suis dans une position unique : je pourrais encore me qualifier, ce qui n’est jamais arrivé pour un ancien capitaine. J’adorerais vivre ça. »
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