À 30 ans, l’Américaine vit sa première saison allégée et découvre un équilibre qui lui manquait. Entre fiançailles, voyages et recul sur sa carrière, Lexi Thompson confie combien ce changement l’a apaisée.
N.C.
Après quinze ans à jouer quasiment sans interruption sur le LPGA, Lexi Thompson a surpris en annonçant l’an dernier qu’elle ne suivrait plus un calendrier complet. Pourtant, on oublie facilement qu’elle s’est qualifiée pour l’U.S. Women’s Open à… 12 ans, avant de passer professionnelle à 15. « Je pense que beaucoup de gens ne réalisent pas depuis combien de temps je suis là, souligne-t-elle à Golf.com. Je suis dans le golf depuis bien plus longtemps que simplement ma carrière pro. »
Durant cette saison au programme allégé, Thompson est restée compétitive. Elle a disputé treize tournois, dont le CME Group Tour Championship, et s’est mêlée à la lutte sur deux Majeurs, le Chevron et le KPMG Women’s PGA, avant de flancher le week-end. Une deuxième place au Dow Championship est venue confirmer que l’envie et le niveau étaient toujours là (elle a terminé 54e de l’ordre du mérite du LPGA). Le travail n’a pas cessé : l’Américaine continue de s’entraîner dur, même si son corps « sent davantage tout ce [qu’elle] lui a fait subir », avoue-t-elle.
Mais pour la première fois, la Floridienne s’autorise de vrais moments hors du golf. Fiancée depuis janvier à Max Provost, elle prépare son mariage prévu en mars, voyage et passe du temps avec ses proches. « Ça m’apaise, dit-elle. C’est une bonne balance, surtout avec les fiançailles et les préparatifs. »
Cette prise de distance a aussi libéré son jeu. « Je ne vais pas mentir. Je suis assez dure avec moi-même. Je le suis toujours parce que je veux donner le meilleur de moi-même et que je sais combien de travail j’y mets. Je n’accepte jamais un golf simplement médiocre. Mais pouvoir choisir mes tournois et trouver un équilibre pendant les semaines off m’a beaucoup aidée. Car parfois, c’est plus important de se donner cet équilibre que de s’entraîner. »
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La Solheim Cup en ligne de mire ?
Reste une question : que fera-t-elle en 2026, année de Solheim Cup ? Thompson a disputé chaque édition depuis 2013, et la présence d’Angela Stanford comme capitaine la motive. « J’adore Angela. Le Solheim est mon événement préféré de toute ma carrière. » Pour autant, elle ne prévoit rien. « Les premiers mois de 2026, je ne jouerai même pas, car il n’y a pas vraiment de tournoi à disputer. Ensuite, avec le mariage, la lune de miel et tout le reste, je vais prendre un peu de temps pour moi, me ressourcer et voir ce que je veux faire.»
Ce manque de certitudes en dit long. Après une vie entièrement dédiée au jeu, l’ex-prodige a réalisé qu’un équilibre était possible. « J’ai appris qu’il y a plus que le golf », résume-t-elle.
©Julio Aguilar / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP













