
Délaissés par la rotation du plus vieux Majeur de l’histoire depuis respectivement 2013 et 2009, les sites écossais de Muirfield et Turnberry (photo) pourraient accueillir l’événement à partir de 2028. Même s’ils restent encore beaucoup de « choses » à régler selon le patron du Royal & Ancient, Mark Darbon.
C’est officiel depuis plus d’un an et demi maintenant, le Royal Birkdale sera l’hôte du 154e The Open de l’histoire en juillet 2026. St Andrews, qui revient dans la rotation tous les cinq ans, accueillera pour sa part la 155e édition en 2027. Mais pour la suite, le flou est plus qu’artistique. Plusieurs sites sont susceptibles de recevoir le plus vieux Majeur de l’histoire.
A commencer par Muirfield, dont la dernière « visite » de The Open remonte à 2013. Phil Mickelson s’y était, on s’en souvient, imposé une semaine seulement après avoir gagné le Scottish Open.
Il y a des choses que nous devons améliorer à Muirfield, notamment le practice, qui représente un défi pour nous avec un Open moderne.
Mark Darbon
« Nous sommes en contact permanent avec les parcours de notre réseau, a rappelé Mark Darbon, le patron du Royal & Ancient, en conférence de presse ce mercredi à Portrush. Nous avons la chance d’entretenir d’aussi bonnes relations avec un éventail aussi fantastique de lieux. J’imagine que nous ferons une annonce pour 2028 avant le milieu de l’année prochaine. »
« Nous adorons le parcours de Muirfield, poursuit-il. Nous sommes actuellement en discussion avec le site. Il y a des choses que nous devons améliorer à Muirfield, notamment le practice, qui représente un défi pour nous avec un Open moderne. Nous devons également améliorer le site pour mettre en place certaines infrastructures et certains câblages nécessaires à l’ampleur de la production actuelle. Mais le dialogue est constructif et nous aimerions y retourner prochainement. »
Nous avons du travail à faire sur les infrastructures routières, ferroviaires et d’hébergement autour de Turnberry.
Mark Darbon
Il est également question de revenir à Turnberry, site mythique sorti de la rotation de The Open depuis 2021 en raison de défis logistiques et commerciaux visiblement insurmontables. On rappelle que ce magnifique resort est également la propriété d’un certain Donald Trump, l’actuel locataire de la Maison-Blanche.
« Je pense que nous avons été très clairs sur notre position concernant Turnberry, souffle Mark Darbon. Nous adorons le parcours de golf, mais nous y rencontrons d’importants défis logistiques. Vous voyez l’ampleur des installations ici (à Portrush), et nous avons du travail à faire sur les infrastructures routières, ferroviaires et d’hébergement autour de Turnberry. Nous ne l’avons explicitement pas retiré de notre liste de lieux, mais nous devrions relever ces défis logistiques si nous devions revenir. »
Des discussions avec la famille Trump
« Nous avons eu de bonnes discussions avec les propriétaires et le lieu, comme nous le faisons avec tous nos autres sites, ajoute-t-il. Nous continuerons d’évaluer la faisabilité et de collaborer non seulement avec le lieu, mais aussi avec les autorités locales et nationales pour comprendre les possibilités. À Turnberry, le processus est le même que pour tous nos autres sites. Il y a quelques mois, j’ai rencontré Eric Trump (Ndlr, le fils de Donald Trump) et certains dirigeants de l’organisation Trump Golf et de Turnberry. Nous avons eu une excellente discussion. Je pense qu’ils comprennent parfaitement notre position. Nous avons abordé certains de nos défis et avons donc noué un dialogue constructif avec eux. »
En 2009, lors du dernier The Open à Turnberry qui avait vu Stewart Cink l’emporter en play-off face à Tom Watson, alors âgé de 59 ans, 120 000 personnes avaient été recensées. Ils seront presque 280 000 cette semaine au Royal Portrush. CQFD !