Cinquième de la Road to Mallorca 2025, Oihan Guillamoundeguy ouvre du côté de Johannesburg ce jeudi 11 décembre un nouveau chapitre de sa jeune carrière professionnelle débutée en décembre 2022 alors qu’il n’était âgé que de 18 ans. La tête bien sur les épaules, le Landais se veut être ambitieux, sans pour autant brûler les étapes.
Propos recueillis par Lionel VELLA
GOLF PLANETE : Dans quel état d’esprit êtes-vous alors que vous découvrez cette semaine en tant que joueur promu de l’HotelPlanner Tour (ex-Challenge Tour) le plus haut niveau golfique à l’Alfred Dunhill Championship ?
Oihan GUILLAMOUNDEGUY : Je me sens plutôt bien. J’ai fait une bonne semaine d’entraînement il y a quelques jours à Dubaï en compagnie de Félix Mory (Ndlr, lui aussi promu sur le DP World Tour). On s’est bien entraînés. J’ai vu aussi Alex (Levy), qui habite là-bas. J’ai bien travaillé sur les points où je sentais que je pouvais m’améliorer. Bref, j’ai vraiment hâte !
G.P. : Justement, dans quel secteur de jeu vous sentez que vous pouvez être encore perfectible ?
O.G. : Rob (Ndlr, Robin Cocq, son coach performance) m’avait fait un petit bilan de statistiques à la fin de l’année. Entre 90 et 120 mètres, au wedging, je pense que j’ai encore des coups à gagner. Au-delà de ça, c’est d’être aussi un peu meilleur dans tous les compartiments du jeu.
G.P. : Qu’avez-vous fait après la finale de la Road to Mallorca ? Vous êtes-vous accordé du temps loin du golf ?
O.G. : Je suis rentré tout de suite à la maison, en passant du temps avec ma famille. Revoir mes amis, ça m’a fait énormément de bien. J’ai vraiment pu me reposer, j’ai fait également beaucoup de sports. Pendant deux semaines, je n’ai pas du tout touché les clubs. Et j’ai ensuite repris tranquillement à Hossegor (40) où on peut bénéficier d’une météo parfaite. J’ai pu aussi faire un peu de moto… Non, c’était cool !
G.P. : Pour cette première saison sur le Tour européen, quel objectif vous êtes-vous fixé ?
O.G. : Ce n’est pas forcément des objectifs de résultats. J’essaie de penser le moins possible aux résultats justement. Après, ceux-ci sont simples : continuer à bien bosser, faire le job, bien me comporter sur le parcours et s’améliorer de jour en jour. Et on verra à la fin de la saison.
Je ne cherche pas à imiter Martin (Couvra). C’est mon meilleur pote sur le Tour mais c’est évident qu’il a réalisé une saison extraordinaire. Je me concentre sur moi-même et je vais essayer de donner le maximum chaque semaine.
Oihan Guillamoundeguy
G.P. : Après le Dunhill Championship et Maurice, quel sera votre programme pour 2026 ?
O.G. : Je vais tout jouer. Je rentre à la maison après Maurice (Ndlr, AfrAsia Bank Mauritius Open, du 18 au 21 décembre) pour les fêtes, et passer un peu de temps avec ma famille. Ensuite, je pense que je reprendrai à Bahreïn (29 janvier-1er février) car à mon avis je ne vais pas entrer dans le champ du Hero Dubaï Desert Classic (22-25 janvier). J’irai certainement m’entraîner à Dubaï un peu avant. Donc, ce sera Bahreïn, Qatar puis le Kenya, les deux tournois en Afrique du Sud, la Chine et l’Inde… De nouveau la Chine et la Turquie ensuite… Je vais jouer tout ça. Le calendrier est plutôt bien fait cette année car il n’y a pas plus de trois tournois à la suite, donc c’est plutôt cool.
G.P. : Et le vœu d’imiter Martin Couvra qui, très vite, s’est imposé sur le DP World Tour dès sa première saison au mois de mai dernier… Vous y pensez ?
O.G. : Je ne cherche pas à imiter Martin. C’est mon meilleur pote sur le Tour mais c’est évident qu’il a réalisé une saison extraordinaire. Je le répète, je me concentre sur moi-même et je vais essayer de donner le maximum chaque semaine. J’espère gagner, forcément, mais j’ai surtout envie de bien faire. Et pas imiter qui que ce soit.
Si je peux gagner tôt dans l’année, je ne m’en priverai pas.
Oihan Guillamoundeguy
G.P. : Kristoffer Reitan était encore sur l’HotelPlanner Tour en 2024 et il va évoluer en 2026 sur le PGA Tour. C’est le genre d’exemple à suivre selon vous ?
O.G. : J’y pense oui et non. Ce sont des garçons qui font des choses exceptionnelles. Et ils accomplissent des trucs incroyables. Une fois qu’on a dit ça, je n’ai pas envie de brûler les étapes. A moi d’être sérieux chaque semaine, et on verra où tout cela nous mène. Mais c’est vrai que si je peux gagner tôt dans l’année, je ne m’en priverai pas.
G.P. : Concernant votre staff technique, avez-vous modifié quelque chose en vue de ce passage sur le DP World Tour ?
O.G. : Non. Rien n’a changé. Mon frère, Lilian, sera sur le sac. On fait une belle équipe tous les deux. Il est très à l’écoute, il essaie de se nourrir au max de tout ça. René (Darrieumerlou, son coach technique) est là aussi. Robin (Cocq) et Thibaut Lely (son préparateur physique) sont toujours avec moi également !
G.P. : Alors que votre jeune carrière professionnelle prend un virage important, quel est votre rêve le plus fou ?
O.G. : Des rêves, j’en ai beaucoup. Gagner pour ma première saison, ce serait énorme. Rendre fière ma famille, rendre fiers tous ceux qui m’entourent… Gagner sur le Tour à 21 ans, oui, c’est mon rêve.
Photo : Zhe Ji / Getty Images











