En préambule des International Series du Qatar et quelques jours après sa victoire à Hong Kong, Patrick Reed était invité à s’exprimer sur la volonté de ses compatriotes d’être rémunérés pour défendre les couleurs des USA en Ryder Cup.
Ce n’est pas la première fois, ni la dernière que Patrick Reed fait parler de lui en se démarquant avec un point de vue à contre-courant.
Quelques jours après son retentissant succès dans l’étape des International Series de Hong Kong, où il s’est illustré avec un fantastique 59 lors du 3e tour, le Texan s’est fermement opposé à l’idée que des joueurs américains soient payés pour participer à la Ryder Cup.
J’adorerais être ce fléau qui sème toujours le trouble chez les Européens
Le vainqueur du Masters 2018 qui répondait aux questions d’un journaliste de Gulf News, a notamment expliqué que si les joueurs devaient recevoir de l’argent pour défendre les couleurs des Etats-Unis, les choix du capitaine Keegan Bradley allaient forcément avoir des implications financières importantes.
« C’est un sujet tellement délicat. Avec six choix, si vous terminez dans le top 12 et que le capitaine décide de se passer de vous et de choisir quelqu’un d’autre, non seulement vous ne pouvez pas jouer, mais vous allez également voir 400 000 $ vous filer entre les doigts.»
Une perspective que n’approuve donc pas le joueur du LIV à l’inverse de la plupart de ses compatriotes, Patrick Cantlay en tête.
En effet selon un article du Telegraph, ils sont plusieurs à avoir fait part de leur volonté de récupérer une part des énormes sommes d’argent que la PGA of America perçoit et qui servent à promouvoir et à developper le golf outre-atlantique.
«Par le passé, lorsque je participais à la Ryder Cup, aucun des joueurs ou des caddies n’était jamais assis là à discuter de savoir si nous étions payés ou non. Aucun d’entre nous ne s’en souciait. Tout ce qui nous importait, c’était de jouer la Ryder Cup, de représenter notre pays, d’aller jouer contre l’Europe et d’espérer ramener la coupe à la maison ou de la conserver.»
Une position proche de celle des Européens Rory McIlroy et Shane Lowry qui ont même affirmé qu’ils étaient prêts à payer pour participer à cette compétition vieille de 97 ans.
Cette compétition c’est bien plus qu’une question d’argent. Comme aux Jeux olympiques, et à chaque fois que vous pouvez représenter votre pays et essayer de gagner quelque chose pour votre pays.
Reed, qui a pris part à trois Ryder Cup dans sa carrière (2014, 2016, 2018), n’a pas été appelé par Steve Stricker en 2021 alors qu’il a fini 11e du classement par points qualificatif. Il fut également ignoré par Zach Johnson en 2023 après s’être engagé sur le LIV l’année précédente.
Mais le patriotisme de celui qui s’est vu affubler du surnom de “Captain America” demeure intact.
« Cette compétition c’est bien plus qu’une question d’argent. Comme aux Jeux olympiques, et à chaque fois que vous pouvez représenter votre pays et essayer de gagner quelque chose pour votre pays. Nous n’avons pas besoin d’argent pour nous motiver à aller jouer la Ryder Cup, la Presidents Cup ou les Jeux olympiques. Vous jouez pour quelque chose de bien plus grand. Vous jouez pour votre pays, vous jouez pour vos coéquipiers.»
Séduit par le discours de Keegan Bradley qui n’exclut pas de sélectionner des joueurs du LIV, le circuit dissident financé par l’Arabie Saoudite, Reed se voit bien faire son retour dans l’équipe en 2025 à Bethpage.
« Évidemment, j’aimerais revenir dans cette équipe. J’adorerais être ce fléau qui sème toujours le trouble chez les Européens.»
©getty SIMON BAKER / AFP / Getty