
Présent à St-Nom-la-Bretèche pour son 7e Open de France, Romain Langasque, actuellement 51e de la Race to Dubaï, est impatient de franchir l’Atlantique dans quelques jours et de suivre sur place, à New York, la 45e Ryder Cup de l’histoire.
Lionel VELLA, à St-Nom-la-Bretèche
En 2018, il faisait partie des volontaires de la Ryder Cup au Golf National et à ce titre il avait été proposé au rôle de scoreboarder dans la partie de foursomes du samedi opposant la paire Francesco Molinari-Tommy Fleetwood à Tiger Woods et Bryson DeChambeau. Un duel qui s’était transformé en déroute pour les Américains, fessés 5&4 par le duo européen le plus performant de cette édition dans les doubles : 4 matches, 4 victoires.
Sept ans plus tard, le Français sera de nouveau au cœur d’une Ryder Cup. Cette fois à New York, sur le redoutable tracé de Bethpage Black. En tant que spectateur. Il est en effet parvenu à se procurer des billets pour les trois jours de compétition.
La Ryder, c’est un rêve de gamin, c’est ce qui me fait vibrer.
Romain Langasque
« Je pars avec mon meilleur pote, annonce-t-il à la sortie du green du 18 du parcours composite de St-Nom-la-Bretèche. J’essaie encore d’avoir des insides de ropes. Mais pour l’instant, ce n’est pas le cas. La Ryder, c’est un rêve de gamin, c’est ce qui me fait vibrer. Je pars jeudi (25 septembre) et je verrai tous les matches. Je rentre ensuite pour une semaine off (Ndlr, pas de Dunhill Links donc pour lui) afin de m’entraîner. Et après, ce sera l’Open d’Espagne, l’Inde et la Corée. »
L’Azuréen dispute cette semaine son 7e Open de France. Il est ravi de disputer le plus vieux tournoi d’Europe continentale à St-Nom-la-Bretèche. C’est là notamment qu’en 2015, il s’était imposé à la Gounouilhou avec Bordeaux-Lac face à… St-Nom-la-Bretèche.
« Il y a de bonnes vibrations ici, souligne-t-il. Je suis très content d’être là. Mes premiers Open de France au National s’étaient bien passés mais les derniers ont été un peu plus compliqués (cuts manqués en 2022 et 2024). C’est un lieu mythique avec le Trophée Lancôme, mais aussi avec le Seve Trophy. Mes premiers pas à St-Nom, c’était pour le Seve Trophy justement où j’avais joué le pro-am avec Tommy Fleetwood. J’avais suivi le tournoi ensuite avec la Fédération française de golf. Seve Ballesteros a gagné plusieurs fois ici aussi, Tiger (Woods) devait venir (en 2001). On en parlait avec Matt (Pavon) durant une partie de reco. Ce serait génial de voir peut-être un Open de France tous les deux ans ici, en alternance avec le Golf National… »
Je prends ici comme exemple Antoine (Rozner) l’an passé qui était 65e de la Race à trois tournois de la fin et il a pourtant fait la carte du PGA Tour.
Romain Langasque
51e de la Race to Dubaï, il sait que la mission est loin d’être accomplie pour être au départ de la finale programmée à Dubaï du 13 au 16 novembre.
« Je suis dans la bonne phase, souffle-t-il. Cinq cuts franchis lors des six derniers tournois. Trois top 30 avec à chaque fois des mauvaises journées le dernier jour. Il y a de bons signes pour l’instant. Je sens beaucoup de choses positives. Par rapport à la Race, il peut se passer encore beaucoup de choses. Je prends ici comme exemple Antoine (Rozner) l’an passé qui était 65e de la Race à trois tournois de la fin et il a pourtant fait la carte du PGA Tour. »
« Il y a eu trop de déchets dans mon long jeu cette année, ajoute-t-il en guise de conclusion. Je me suis un peu perdu. Je n’ai pas d’excuse mais je me suis aussi blessé au poignet. J’ai voulu retaper en draw et j’ai très mal tapé mes fers. Et inversement, quand je tapais mes drives en fade, je tapais mieux les fers. Toute la saison a été moyenne, soit au driving, soit avec les fers. J’ai été aussi impatient, ne sachant pas toujours garder mon calme. Depuis, on est reparti sur des bases saines. Je suis dans le process en ce moment. Ce qui est sûr, c’est que c’est une année plus compliquée que les deux dernières. Avant, c’était plus constant, plus régulier. Heureusement, il y a eu cette 2e place en début de saison (au Nedbank Challenge) qui m’a bien boosté. Aujourd’hui, je suis 51e à la Race, ce qui me permet d’être encore dans la zone. Mais je suis confiant ! »
Photo : LINTAO ZHANG / GETTY IMAGES ASIAPAC / Getty Images via AFP