
Comme souvent, la Team USA partira avec l’étiquette de favori à Bethpage dans 1 mois pour la 45e Ryder Cup. Une réalité qui prend source dans l’analyse du classement mondial des joueurs qui composent la formation de Keegan Bradley.
Vainqueurs de 10 des 14 dernières éditions de la Ryder Cup, les Européens ont souvent déjoué les pronostics en s’appuyant notamment sur une cohésion d’équipe plus franche et aussi parfois sur d’étonnants choix du capitaine américain. (L’association DeChambeau – Mickelson en foursomes à Paris en 2018 sur un parcours étroit avec des roughs épais demeure un mystère.)
Et cette année, si les joueurs de Luke Donald veulent s’imposer sur le sol américain pour la première fois depuis le “Miracle” de Medinah en 2012, ils vont de nouveau devoir battre une équipe nettement plus forte sur le papier.
Un classement mondial moyen inférieur
En effet, après l’annonce des 6 joueurs retenus par Keegan Bradley et ses vice-capitaines pour compléter l’équipe américaine, c’est une certitude la Team USA possède plus d’armes avec un classement mondial moyen de 11,33 :
Scottie Scheffler (1er), Xander Schauffele (3e), Russell Henley (4e), Justin Thomas (5e), J.J. Spaun (7e) Collin Morikawa (8e), Harris English (10e), Ben Griffin (17e), Bryson DeChambeau (18e), Cameron Young (20e), Patrick Cantlay (21e), Sam Burns (22e).
Les ”picks” américains plus forts que les “qualifiés” européens
Plus étonnant encore, le classement mondial moyen des 6 Américains non qualifiés mathématiquement est inférieur (donc meilleur) à celui des 6 Européens sélectionnés automatiquement selon leurs performances au cours des 12 derniers mois.
15,5 pour les 6 “picks” de Bradley contre 19,66 pour les 6 qualifiés mathématiques de Luke Donald.
Si 4 des 6 joueurs européens sélectionnés par le système de qualification européen sont dans le top 12 mondial (Rory McIlroy, Tommy Fleetwood, Robert MacIntyre, Justin Rose), les deux derniers font figure de “mauvais élèves”.
A sa décharge, Tyrrell Hatton (25e), possède un classement mondial faussé par le fait que l’Anglais évolue sur le LIV Golf. Il n’a donc joué que 22 tournois comptant pour le classement mondial officiel alors que le diviseur est au minimum de 40. (La remarque vaut également pour Bryson DeChambeau côté américain)
Dernier qualifié, Rasmus Højgaard n’apparait lui qu’au 64e rang dans la hiérarchie. Parti de loin (90e, fin aout 2024) il a réalisé une bonne saison et gagné 26 places au cours des 12 derniers mois. Aucun autre joueur du vieux continent n’affiche une telle progression sur cette période et c’est la raison pour laquelle le Danois a intégré l’équipe aux points.
©Team USA Ryder Cup