
L’Europe a remporté la Ryder Cup sur sol américain pour la cinquième fois seulement grâce à une préparation irréprochable, une solidarité énorme et un comportement exemplaire dans l’adversité. Sans oublier les choix de Keegan Bradley.
À Bethpage, l’équipe européenne a renversé la tendance en remportant la Ryder Cup sur sol américain pour la première fois depuis 2012, un exploit rarissime et le fruit d’une excellente préparation et d’une cohésion sans faille.
Malgré une dernière journée marquée par le grand retour des Américains et une atmosphère surchauffée dans les tribunes, on retiendra que les Européens avaient produit un effort collectif inédit qui leur a permis d’engranger un nombre record de points en double.
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— Ryder Cup Europe (@RyderCupEurope) September 28, 2025
Les aveux incomplets de Bradley
Plus encore que la faillite des piliers américains, les erreurs tactiques de Keegan Bradley auront pesé lourd dans la balance. Le capitaine américain a lui-même reconnu une part de responsabilité : « J’ai clairement commis une erreur dans la configuration du parcours. J’aurais dû écouter davantage mon intuition. Pour une raison quelconque, ce n’était pas la bonne façon de configurer le parcours. »
Mais en plus de ses choix de picks et de paires, l’une de ses erreurs a aussi peut-être été de ne pas prendre part à la compétition en tant que joueur – sans aller jusqu’à être capitaine-joueur, il aurait pu laisser le capitanat à quelqu’un d’autre ?
Et même si elle a coûté un demi-point précieux , Keegan Bradley se trompe en s’attaquant à la règle de l’enveloppe.
Bravo aux Américains, à Keegan (Bradley), à son capitanat.
Luke Donald
Ce qui doit changer le plus, c’est le comportement du public : cela a dépassé la limite de l’acceptable. Les joueurs européens s’étaient certes préparés à un accueil hostile, mais pas à ce point.
Ils ont le mérite d’avoir fait preuve de retenue et de ne pas avoir (trop) craqué. Ils auront été fair-play jusque dans les dernières déclarations : « Chapeau aux Américains », a ainsi commenté le héros des simples, Shane Lowry. « Bravo aux Américains, à Keegan (Bradley), à son capitanat, a ajouté Luke Donald. Je savais que ce serait dur. Je ne pensais pas qu’ils seraient aussi forts dimanche. Ils se sont battus avec acharnement. Ils méritent le plus grand respect. »
Luke Donald a inculqué à cette équipe une attitude extraordinaire, selon laquelle nous devons toujours jouer avec le bon état d’esprit.
Tommy Fleetwood
Cet esprit sportif a été couronné par la remise à Tommy Fleetwood du Prix Nicklaus-Jacklin, qui récompense un joueur exceptionnel qui incarne l’esprit véritable de la Ryder Cup et prend les meilleures décisions sur le terrain et en dehors.
« L’esprit sportif est important dans notre sport et la Ryder Cup est l’environnement le plus intense que nous connaissons. Il peut toujours se produire des événements qui vous mettent à l’épreuve, mais Luke Donald a inculqué à cette équipe une attitude extraordinaire, selon laquelle nous devons toujours jouer avec le bon état d’esprit. Cela nous a vraiment aidés à franchir la ligne d’arrivée et à remporter une nouvelle fois la Ryder Cup », a conclu celui qui n’est pas le meilleur joueur européen de la compétition, statistiquement parlant…
Photo : Andrew Redington / Getty Images via AFP