Après vingt années passées aux commandes du Cabot Bordeaux (ex-Golf du Médoc) en tant que Directeur général, Vincent Paris se lance à 50 ans un nouveau défi. Dès le 1er janvier, il rejoint Kalika Conseil dont il est l’un des principaux actionnaires. Il nous explique son choix et ses projets au sein de la société créée il y a 45 ans par Bernard Pascassio.
Propos recueillis par Lionel VELLA
GOLF PLANETE : Vous quittez officiellement le 31 décembre prochain vos fonctions de Directeur général de Cabot Bordeaux (ex-Golf du Médoc). Pour quelle raison ?
Vincent PARIS : C’est une décision 100 % personnelle. Je pars dans les meilleures conditions, dans les meilleurs termes avec le groupe Cabot. C’est une décision liée à mon évolution professionnelle. J’ai passé vingt ans de ma vie consacrée au développement du golf du Médoc avec une structure qui s’est équipée au fil des ans d’un hôtel et d’un Training Center. On est passé d’un golf de province à l’un des meilleurs resorts golfiques de France. J’en ressors par conséquent beaucoup de satisfaction. C’est aussi vingt ans de grands événements avec notamment les Grand Prix Schweppes PGA France, avec le Lacoste Ladies Open de France, avec le Championnat de France professionnel ainsi que des grands tournois amateurs.
C’est aussi vingt ans de difficultés, avec les inondations (Ndlr, intervenues lors des très fortes précipitations du 10 et 11 mai 2020 dans toute la région bordelaise), avec le Covid… Aujourd’hui, j’ai le sentiment d’avoir beaucoup donné pour ce site et avoir également assuré la transition avec le groupe Cabot. Gérer à la fois la vente de la structure et cette transition n’est jamais facile, surtout quand on change de marque, quand on change d’opérateur et de propriétaire. Etant très proche des équipes de Kalika et Kalika Conseil depuis des années, j’ai pris la décision de tenter l’aventure avec eux et de développer cette magnifique société. Tout en apportant mon expérience dans le milieu du golf, de l’hôtellerie et la gestion de resort pour une clientèle à la fois nationale et internationale.
G.P. : Si vous deviez ne retenir qu’une seule chose de ces vingt années passées au Médoc, ce serait quoi ?
V.P. : C’est difficile de répondre à cette question car c’est un long process, une grande aventure. Mais je retiendrais principalement l’équipe et le personnel. J’ai une équipe formidable, très solide. Elle a été très résiliente durant les moments difficiles que l’on a pu vivre. Elle a été extrêmement impliquée dans tous les grands événements que nous avons pu recevoir ou organiser. J’ai envie de retenir ça en premier. Car sans une équipe solide, quel que soit le poste, quel que soit le niveau, on n’aurait pas pu avancer pendant vingt ans comme on l’a fait. Et puis je retiendrais aussi les personnes qui m’ont fait confiance dès le départ. Je pense ici à Bernard Pascassio, qui est venu me chercher au Pays basque pour venir gérer Bordeaux. Je pense aussi aux actionnaires historiques du Golf du Médoc : Gérard Pélisson et Jérôme Seydoux. Ils m’ont fait totalement confiance pendant quasiment vingt ans pour gérer et contribuer au développement de cette structure, à la construction de l’hôtel, du Training Center…
Le développement à l’international m’intéresse beaucoup. Kalika est une société qui est pour l’instant très axée sur le marché français, même s’il y a beaucoup d’événements à l’étranger.
Vincent Paris
G.P. : Quand démarrez-vous avec Kalika Conseil ?
V.P. : Dès les premiers jours de janvier, je vais me consacrer au développement de Kalika Conseil. On va enchaîner tout de suite. On va essayer dès le départ de contribuer au développement de cette société, d’avoir des projets pour l’année 2026…
G.P. : Quel sera votre titre exact ?
V.P. : Pour l’instant, je suis associé. Je fais partie des actionnaires. On verra comment tout cela va se développer.
G.P. : Et c’est donc reparti pour vingt ans ?
V.P. : Je viens d’avoir 50 ans. Je pense que ce n’est pas la crise de la cinquantaine. Mais je pense qu’à cinquante ans, c’est aussi le moment de pouvoir avoir une vision un peu différente de son milieu professionnel. Je pensais que c’était le bon moment. Il ne faut pas trop attendre non plus car les années passent vite pour tenter autre chose, de s’éclater dans ce milieu que j’adore. A savoir en priorité le golf et évidemment le tourisme et l’hôtellerie. Il y a beaucoup de choses à faire. C’est un sport magnifique. Et puis c’est vrai que le développement à l’international m’intéresse beaucoup. Kalika est une société qui est pour l’instant très axé sur le marché français, même s’il y a beaucoup d’événements à l’étranger. Le groupe Cabot m’a apporté une connaissance assez importante à l’international. Cela fait partie des pistes.
Photo : ©Alexis Orloff / Ffgolf











